Lucien Bonnafé : actualité d'une psychiatrie désaliéniste
Infos pratiques
le Jeudi 25 Octobre 2007, 00:00 - 00:00
Description
Journée d'étude, organisée à l'initiative des CEMEA et le centre hospitalier du Rouvray, suivie en soirée d'un débat citoyen dans la ville
HORAIRES :8H30 - journée
LIEU : Au Centre Hospitalier du Rouvray
4, Rue Paul Eluard
76300 SOTTEVILLE LES ROUEN
Tel. : 02 32 95 12 34
« Soyons présents sur l’agora, sur la place publique, demandons aux personnes de la cité : « qu’y a t il pour votre service ? » et réagissons avec autant de disponibilité et de simplicité possible à la souffrance psychique qui nous est montrée là » Lucien bonnafé
50 ans plus tard... « Quelle est l’actualité des idées de Lucien bonnafé, dans un contexte de crise de la psychiatrie ? »
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Lucien bonnafé fut le fondateur du « désaliénisme » qui consiste selon lui à « détruire le système asilaire et à bâtir son contraire sur ses ruines ». Ces idées seront à l’origine de la « psychiatrie de secteur » fondée par la circulaire du 15 mars 1960.
Dés 1947, ces principes novateurs furent mis en pratique par Lucien bonnafé à l’hôpital
psychiatrique de Sotteville Lès Rouen où il exerça jusqu’en 1958 ainsi que dans tout le
Département de Seine Maritime.
Pour la première fois l’équipe de psychiatrie sort des murs de l’hôpital et travaille, dans la ville, sur le terrain, avec tous ceux qui s’y trouvent, avec pour but de « restaurer le potentiel soignant existant dans le peuple ».
Pour Lucien bonnafé , l’un des principaux leviers du désaliénisme est la formation des infirmiers, jusque là cantonnés dans un rôle de gardiens. Il s’agit de les transformer en acteurs du soin. A ce titre, Lucien bonnafé participe activement à l’animation des stages des CEMEA qui vont pour la première fois former les infirmiers à la relation soignante. Une nouvelle organisation de la « santé mentale » parfois qualifiée de « post sectorielle » se met en place substituant au « secteur psychiatrique » la notion de « pôle d’activité » de « territoire de santé ».
Il est désormais question d’évaluation des pratiques professionnelles, de protocoles, qui peuvent mettre en question en question la créativité soignante.
Mais, parallèlement,de nouvelles pratiques se font jour dans le travail entre le seecteur social et celui de la santé mentale, tandis que se développe l'organisation des "usagers de la santé mentale" qui prennent ainsi
DEBAT :
LIEU : Salle Festive de Saint Etienne du Rouvray.
HORAIRES : De 18h30 à 20h30
La psychiatrie: une question politique ou comment la société se débrouille-t-elle avec la folie?
Dans les années 50, Lucien Bonnafé affirmait dans une formule restée célèbre qu'on mesurait l'état d'une société … la manière dont elle traitait ses « fous ».
Il y a 25 ans, le Ministre de la Santé de l'époque Jacques Ralite définissait … Rouen, dans un discours fortement influencé par les idées de Lucien Bonnafé ,une politique nouvelle de santé mentale, mettant en cause, radicalement l'institution psychiatrique.
Depuis 2004, à la suite du meurtre de deux soignantes de l’hôpital de Pau, la psychiatrie est de retour dans le débat public: mais avant tout sous l'angle de la protection de la société contre la dangerosité supposée du « malade mental », au point que des articles réformant l'hospitalisation psychiatriques sont introduits dans une loi de prévention de la délinquance.
Entre protection de la société et soins apportés à des hommes et des femmes en souffrance qu’elle est la place de la psychiatrie?
Comment peuvent travailler ensemble professionnels et non professionnels (élus, travailleurs sociaux, associations…)?
Quelle place faite à la personne souffrant de troubles psychiques qui est également un citoyen à part entière et aux associations d’usagers de la santé mentale?
Débat animé par : A. Gouiffès (Psychiatre, Centre Hospitalier du Rouvray)
Avec la participation de : Hubert Wulfranc Maire de Saint Etienne du Rouvray , J. Ralite Ancien ministre (à confirmer), Melle S. Billard (association Advocacy France), Mme Chalamet, psychiatre Centre Hospitalier du Rouvray, B. Doray psychiatre, psychanalyste, qui participa au rapport «Demay» , Patrick Coupechoux, journaliste, Alain Lejeune, directeur d’un Centre Communal d’Actions Sociales.
RENSEIGNEMENTS :
CEMEA 33 Route de Darnétal
BP 1243
76177 Rouen cedex 1
ou de confirmer votre participation auprès de Valérie au 02.32.76.08.40 ou par fax au 02 32 76 08 49
Journée d’étude(10€) - Journée d’étude avec repas (20€)