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Organisé par ECPI (Ecole de propédeutique à la connaissance de l'inconscient)

La haine, cet affect qui vise la destruction de l’être de l’autre,pose une question majeure à la psychanalyse. Comment la situer par rapport au primat du sexuel ? Comment le sujet inconscient, pris dans l’Eros, peut-il s’adonner à la haine, au point que Lacan la caractérise même comme la passion par excellence ? Comment l’amour peut-il se convertir en haine, comme l’indique le rapport à la mère mais aussi le lien amoureux ? On examinera les figures cliniques et sociales de l’affect de haine avant de faire un « portrait métapsychologique de la haine » susceptible de s’orienter dans ce dédale clinique. Ainsi se dessinent deux formes de haine inconsciente. Chez Freud, la haine comme passion du moi spécifié par le sadisme d’une part, la haine qui « montre le chemin aux pulsions de mort » dont elle est la projection d’autre part. Chez Lacan, « la haine jalouse », qui se règle sur la frustration face à l’image de l’autre et la « haine de l’être », notion assez énigmatique mais qui permet de situer cette haine féroce qui, au-delà de l’image, vise l’être de l’autre jusqu’à l’extermination. Bref, à travers et au-delà de la fonction de l’agressivité dans l’inconscient, il s’agira de dégager le sujet de la haine, en sa dimension anthropologique et clinique.

La bibliographie freudienne et lacanienne sera indiquée au début de la session. Cf. P.L. Assoun, «Portrait métapsychologique de la haine»,in La haine, la jouissance, la loi, Economica, 1995 ; Leçonspsychanalytiques sur la jalousie, Economica, 2011.

P-L ASSOUN est professeur à l’Université de Paris-7, psychanalyste et auteur de nombreux ouvrages.

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Formation permanente : 130 €
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