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Plan Santé mentale au Québec, 2005


Rédigé le Mardi 19 Avril 2005 à 01:47 | Lu 1174 commentaire(s)




Au Québec, les problèmes de santé mentale ont pris des proportions inquiétantes et le gouvernement s'apprête à revoir de fond en comble l'offre de services aux malades, a appris la Presse Canadienne, hier.


La santé mentale sera hissée au rang de «priorité nationale» et toute personne -- qu'elle souffre d'une maladie mentale grave ou d'une dépression passagère -- devra avoir accès 24 heures par jour, n'importe où au Québec, aux soins appropriés à son état, peut-on lire dans le Plan d'action en santé mentale 2005-2008, dont la Presse Canadienne a obtenu copie.

La nouvelle politique, décrite dans un document de 61 pages, était un engagement électoral et devrait être rendue publique d'ici un mois.

Le principal défi du ministre de la Santé, Philippe Couillard, consiste à étendre à tout le territoire l'accès aux services. Actuellement, l'offre de services psychiatriques est surtout concentrée dans les grands centres, ce qui signifie qu'une personne en région peut devoir patienter un an avant de rencontrer un spécialiste.

Si le plan d'action prévoit une réorganisation ambitieuse des services offerts aux personnes aux prises avec la maladie mentale, il n'annonce en revanche aucune somme d'argent additionnelle et est peu bavard sur les moyens à prendre pour mieux répartir les effectifs médicaux aux quatre coins du Québec.

Pour mieux servir la population, Québec fait le pari de mettre le cap sur les soins de première ligne, ce qui aura pour effet de désengorger les cabinets des psychiatres.


Le gouvernement confiera donc aux 95 Centres de santé et services sociaux le mandat de former, partout au Québec, deux équipes de professionnels en santé mentale, l'une pour les jeunes, l'autre pour les adultes. Ce sera le guichet unique d'accès aux services.


Ils devront offrir toute une gamme de services de crise (évaluation, diagnostic, traitement) et fournir un service d'intervention téléphonique 24 heures par jour.


Les centres devront assurer une liaison constante avec les services de la communauté et référer au besoin les patients à un psychiatre, quand ils nécessitent des soins spécialisés (dits de deuxième ligne). On comptera un psychiatre-répondant pour chaque strate de 50 000 personnes.

Désormais, les cabinets des psychiatres seront donc réservés au diagnostic et au traitement des cas graves, de même qu'aux personnes les plus à risque d'être violentes ou criminelles, apprend-on dans le document.

Pour ces personnes, le délai d'attente devra être ramené à 14 jours pour une première réponse et à 60 jours pour un traitement.

Québec met donc ainsi fin à la pratique de la «sectorisation», très critiquée depuis des années. Cette pratique faisait en sorte qu'une personne devait absolument consulter un psychiatre installé sur son territoire de résidence. La répartition inégale des ressources créait des délais d'attente très variables d'une région à l'autre. On compte un psychiatre pour 4000 personnes à Montréal-Centre, contre un pour 16 000 en Montérégie.

On estime qu'une personne sur six sera frappée de troubles mentaux durant sa vie. Au Québec, on évalue qu'entre 150 000 et 200 000 personnes en sont atteintes.

Le Québec affiche d'ailleurs le plus haut taux de suicide au Canada, soit 19,1 décès par 100 000 personnes en 2001. Le suicide est un fléau qui frappe surtout les hommes, qui «présentent un excès de mortalité de 300 % par rapport aux femmes», peut-on lire dans le document.

Le plan d'action portera donc une attention particulière aux hommes. Des projets-pilotes seront menés en région afin de détecter les hommes suicidaires et trouver le moyen de leur venir en aide.

Le gouvernement consacrait l'an passé 806 millions $ à la santé mentale -- une somme qui exclut le coût des médicaments et la rémunération des médecins traitants. Malgré le fait qu'il place la santé mentale dans sa liste de priorités, le ministre Couillard favorise un réaménagement des enveloppes budgétaires disponibles et non une nouvelle injection de fonds.


19 janvier 2005


SOURCE : http://www.ledevoir.com/2005/01/19/72882.html



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