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PETITPIERRE Th.: Resumé de la matinée du 20 mars 2004


Rédigé le Jeudi 15 Avril 2004 à 00:00 | Lu 436 commentaire(s)



Introduction à la journée par Jacques PY, président de la SFP : pour lui, la question de la formation à la psychothérapie est importante, il pose la question d'une formation possible à l'université ou pas.

Danielle HERY, du Syndicat national des psychologues (Ile-de-France), sera modératrice toute la journée et interviendra à plusieurs reprises.

Senja STIRN, du Réseau national des psychologues, développera longuement l'importance de faire circuler les informations, de rendre compte ce qui se fait sur le terrain, de la mobilisation importante des psychologues, de la nécessité de dégager les points de convergence, elle envisage cette journée comme " le début de renforcement des liens ".

(Danièle Héry a compté le nombre de participants pour le matin : 70 personnes - dont environ 1/3 de jeunes psychologues ou étudiants en psychologie de Paris VIII, Paris V…, ce pourcentage, c'est moi qui l'évalue, à peu près).

Emmanuel GARCIN, du SNP Ile-de-France, a dégagé les questions et inquiétudes que suscitent les amendements Accoyer et Mattei. Il a d'emblée souligné que l'amendement Mattei est voulu par la majorité, contrôlé par le gouvernement. Les sénateurs UMP auraient reçu des consignes de vote.
Il a restitué l'amendement dans le cadre du rapport Berlan : l'activité des psychiatres pourrait être transférée sous leur contrôle aux psychologues (p. 54) ; la formation des psychologues se ferait à la faculté de médecine et à la faculté de psychologie (p. 53).
Paramédicalisation, donc, pour mieux gérer.
Le problème est que le titre de psychologie ne ressort pas du Code de la Santé. L'amendement Accoyer, lui, pouvait se situer dans le Code de la Santé, sous la rubrique " traitements ". L'amendement Mattei, en opérant un déplacement des psychothérapies vers les psychothérapeutes, pose un problème que personne, au Sénat, n'a soulevé. Où va-t-il pouvoir s'inscrire ? Il ne pourrait s'inscrire que là aussi, dans le Code de la santé mais sous la rubrique " professions de santé " qui recouvre : les médecins, les auxiliaires médicaux ". Ainsi s'expliquerait l'apparition d'un " Diplôme d'Etat ", qui n'est nullement une erreur, mais dont on connaît l'usage en ce qui concerne les infirmiers par exemple.
E. Garcin propose qu'on demande que soit spécifié ceci dans l'amendement: " les personnes habilité à faire usage du titre de psychologue ".
Je restitue d'après quelques notes prises et de mémoire, E. Garcin n'a pas relu ceci. Son texte est publié sur le site du Réseau, http://www.webzinemaker.net/reseaupsycho.fr : "Les psychothérapies: une exception culturelle française ... à rebours".

Un débat s'est alors engagé dans la salle. Médicalisation, paramédicalisation et technicisation. Politique de consumérisme, marché de la psychothérapie, " molécule psychothérapie ", faire des psychothérapies des techniques c'est favoriser l'augmentation de la consommation. Ce qui va à l'encontre des discours de maîtrise des dépenses de santé publique. Nécessité de responsabiliser les éventuels consommateurs : une psychothérapie ça ne se consomme pas, il faut s'y impliquer…

Geneviève MERAND, du syndicat Sud-Santé, est intervenue en disant que c'était bien plus grave que ça. De quelle sécurité sociale parle-t-on ? Elle a fait le lien avec ce qui se passe pour la recherche, dans l'éducation nationale, la justice, le travail social. On veut des psychologues aux ordres… Elle a conclu son intervention par ce qui est visé : un, " Circulez, il n'y a plus rien à dire ". Elle a également cherché à savoir où en était les étudiants en psychologie qui ont répondu : peu de mobilisation malgré une information qui circule.

Vincent LUCAS, InterCoPsychos, est intervenu pour souligner l'importance de la place de l'évaluation et de l'ANAES dans ce qui est en jeu. Il a évoqué Hôpital 2007 et la tarification à l'activité… L'amendement qui ouvre à tout le reste, les TCC…

Madame FREJAC, du collectif des psychologues de Toulouse a parlé des actions menées là-bas, de l' urgence à faire " : actions menées envers les députés, sénateurs, information aux patients….

Antoine VOLLERON, syndiqué au SNP, a interpellé son syndicat sur le peu de réaction sur le démantèlement du travail social.

Danièle HERY a insisté sur la place importante des psychologues. Elle a cité ces chiffres : 37000 psychologues, 80% des psychothérapies mises en œuvre par les psychologues. (Je lui ai envoyé un mail pour savoir d'où elle tenait ces chiffres - pas encore de réponse).

Puis la parole a été donnée aux associations et syndicats qui souhaitaient s'exprimer :

- Sébastien NICOLAS, pour l'Association Française des Psychologues Cliniciens, a fait valoir que cette association est tout à fait solidaire sur la question de la défense du titre unique mais qu'il y a nécessité de réfléchir à la manière de faire valoir cette spécificité de la psychologie clinique.

- Vincent LUCAS a présenté l'Intercollectif des psychologues regroupant 35 collectifs de psychologues " concernés " et déterminés à défendre la cause du sujet contre toutes les visées objectivantes, à agir contre les amendements Accoyer et Mattei, le plan Cléry-Melin, la machine évaluatrice et l'instrumentalisation des psychologues comme outil de contrôle social.

- Yasmine GRASSER, pour les Psychologues Freudiens, a présenté les objectifs de l'association : défendre et promouvoir une pratique de psychologue orientée par la psychanalyse. Elle a mis l'accent sur la place centrale de l'interprétation dans l'expérience analytique et ce que nous avions à en déduire pour notre action. Cf le texte de son intervention.

- Thérèse PETITPIERRE a présenté un court texte, se situant dans cette perspective, intitulé " Notre devoir de résistance ".

- Marie-Odile RUCINE, présidente de l'associations des psychologues cliniciens hospitaliers (Psyclihos), a présenté le travail engagé depuis de nombreuses années principalement dans les hôpitaux de l'AP-HP et l'accent mis sur la Formation pour la défense de notre profession.

- Geneviève MERAND a brièvement présenté la Commission Psychologues du Syndicat Sud-Santé. (je lui ai déjà présenté mes excuses pour l'avoir laissée seule pour le faire, je suis aussi membre de cette commission).

Les contacts (e-mails et/ou n° de tél.) ont été communiqués.

Le déjeuner a permis de poursuivre les échanges. Mais j'ai dû partir ...

Thérèse PETITPIERRE
Pour l'Association des psychologues freudiens




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