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Le mouvement des psychologues pour la psychanalyse


Rédigé le Dimanche 18 Janvier 2004 à 00:00 | Lu 778 commentaire(s)



Le mouvement des psychologues pour la psychanalyse s'est constitué le 9 janvier 2004.

Ce mouvement dit NON aux dérives légalistes et évaluatrices de nos gouvernants. Ces dérives vont contre la pratique clinique que nous soutenons puisqu'elles mettent en péril l'existence même de la psychanalyse.

Il faut savoir qu'il faut 20 ans pour fabriquer un psychanalyste. Toutes les Écoles et les Sociétés de psychanalyse le savent bien qu'elles ne le disent pas.

Les psychologues ont trouvé dans Freud, et pas dans la médecine, la raison du malaise de la civilisation. Parmi eux, certains ont trouvés dans Lacan une raison supplémentaire de se mettre au service de l'inconscient. Pourquoi ? Pour que : PLUS JAMAIS "çA" ARRIVE, parce que les psychanalystes qui savent ce qu'est le "çA" freudien veillent à ne pas permettre son déchaînement.

Cette responsabilité citoyenne, le mouvement des psychologues pour la psychanalyse en a une haute conscience. C'est pourquoi il appelle au travail. Il sait que les psychologues sont soumis à une législation, à des listes. Il n'entend pas qu'on parle en son nom. Ce mouvement est décidé à faire entendre sa voix auprès des pouvoirs publics.

Suit le texte de la Circuaire DHOS/P2/DREES n°2003-143 du 21 mars 2003 relative à l'enregistrement des diplômes des psychologues au niveau départemental

RAPPEL

L'adoption le 8 octobre 2003 par l'Assemblée Nationale de l'amendement Acoyer concernant la réglementation des psychothérapies, a réservé au "Monde psy" bien des surprises. Non seulement il visait la disparition de la psychanalyse, mais il a été le révélateur de la mise en coupe réglée de la santé mentale des français par des évaluateurs inconnus jusqu'alors. Depuis 3 mois, la mobilisation qui a répondu à l'appel de Jacques-Alain Miller, venue du champ psy et, bien au-delà des intellectuels, des écrivains et des artistes, a débusqué le fauve bureaucratique installé dans les Ministères de la santé, celui de l'Éducation, de l'enseignement et de la recherche, et celui de la famille et des affaires sociales.

L'enjeu que constitue pour les psychologues la mise en place des listes ADELI était resté voilé. Le plan Cléry-Melin n'a pas tardé à mettre en lumière les effets d'un tel recensement. On y a lu que les psychologues inscrits sur les listes ADELI, tout comme les médecins et les auxiliaires médicaux, qui pourront justifier d'une formation aux thérapies très codifiées, trouveraient tout naturellement leur place à l'hôpital et dans le système de soins. Mais à quel titre, puisque les psychologues ne figurent pas au Code de la Santé, tout comme les psychanalystes et les psychothérapeutes ? Cette contradiction fait le fond du débat. Le Journal le Monde, ce jour encore, nous confirme que c'est le titre III du projet de loi sur la santé publique, en discussion au Sénat depuis ce 13 janvier, qui inclut "l'article 18 quater" sur "la prescription et la mise en oeuvre des psychothérapies" dont, on le sait maintenant, les grands maîtres d'oeuvre se dissimulent dans les facultés de médecine et peut-être bien celles de psychologie (cf, le Monde du 13 janvier, les 5 grands axes du projet de loi sur la santé publique).

CONSTAT

D'un côté, les bouleversements intrinsèques à la politique actuelle de Santé Mentale en France et les perspectives du vaste programme du Ministère de la Santé intitulé "Plan Hôpital 2007" n'épargnent pas les psychologues. De l'autre, la Fédération Française des psychologues et de la Psychologie via le Syndicat National des Psychologues ne nous orientent guère. Constatons 4 points :

- l'ambiguïté des listes ADELI n'est plus à démontrer. En effet la reconnaissance du titre de psychologue sur les listes ADELI 2, par la DRESS (Direction de la Recherche des Études, de l'Evaluation et des Statistiques), sorte de Préfecture, s'oppose à l'emprise médicale de la fonction de psychologue ;

- la référence à un code de déontologie, toujours pas reconnu depuis 1996 alors qu'il devrait mettre en évidence l'éthique de notre pratique, n'a même pas été débattu par l'ensemble des praticiens ;

- l'attribution du titre de psychothérapeute par l'université est souhaitée, "à l'occasion", par les plus opportunistes parmi nous, or l'on sait qu'il n'autorise aucune pratique ;

- jusqu'à la mise en place de dispositifs d'évaluations qui auront lieu lors des entretiens de la psychologie organisés par la Fédérations des psychologues (FFPP), et se tiendront en avril 2004.

Les psychologues formés à l'expérience analytique et à la pratique de la psychanalyse appliquée à la thérapeutique ne refusent pas d'occuper une place dans le social, ils l'ont maintes fois démontré, et le démontrerons encore.

CONCLUSION

Le mouvement des psychologues pour la psychanalyse soutient qu'il n'existe pas "d'acte psychologique", ni "d'acte relationnel" comme tend à le faire accroire le rapport Cléry-Melin. Il affirme qu'il est mensonger de parler de l'évaluation de tels actes. À ce titre, il refuse d'être instrumenté par la politique de gestion que mènent tous ceux que guide aujourd'hui la passion du pouvoir.

Pour tous ces motifs, le mouvement des psychologues pour la psychanalyse, dont beaucoup ont signé le manifeste psy, rejoint la Coordination psy. Il est solidaire de l'appel des psychiatres pour la psychanalyse, de l'appel des universitaires pour la psychanalyse, de l'appel de l'association Vive la psychanalyse.

Une liste de discussion est ouverte ce jour qui permet d'échanger des informations, des réflexions, en vue d'actions, dont le but est de défendre le singulier face aux normes et de préserver une pratique non conforme à la standardisation évaluatrice.

Yasmine Grasser
Beatriz Vindret

Responsables de groupes de travail à contacter (liste non close) :

Paris : Beatriz Vindret
Paris : Miroslav Miloradovic
IDF-Prémontré : Marie-Hélène Bigot
IDF-Villejuif : Vincent Lucas
Bordeaux : Catherine Lacaze-Paule
Clermont-Ferrand : Jean François Cottes
Marseille : Marie-Ange Lucchesi
Nantes : Michel Normand
Rennes : Isabelle Guillermic-Goebels



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