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FOURCHER G.: Psychologues et psychologies

Etat des lieux de la profession


Rédigé le Mardi 2 Décembre 2003 à 00:00 | Lu 301 commentaire(s)



I - LES RESEAUX DE SANTE MENTALE


Crées par la loi Kouchner du 4 mars 2002, dite aussi « sur les droits et libertés des malades ». C’est un nouveau dispositif juridique (coopératives) avec un financement spécifique Sécurité sociale et collectivités.

Centrées sur l’exercice libéral médical et paramédical + partenaires divers.

Suppression des frontières public/privé/libéral.

Alternative à la sectorisation psychiatrique restée centrée sur l’hôpital public.

Actions : place importante donnée à la « prévention », notion ambiguë et pour laquelle les psychologues sont fortement sollicités.


II - L’HOPITAL PUBLIC

Projet de fermeture des CHS au profit de petites structures ,

Rapport sévère du Conseil économique et social de 1998 vis à vis des psychiatres publics : ils sont intéressés par les « délires » et laissent de côté toute une population souffrante, bien plus vaste.

Propos élogieux à l’égard des psychologues, « bien acceptés par la population » et qu’il faut donc « para médicaliser » !

Réduction drastique du nombre des psychiatres,

Nombreux postes de psychiatrie publique non pourvus et qui ne le seront pas à terme. Ce qui rejoint, pour une part, les vœux des pouvoirs publics car :

Réorientation sur les réseaux de santé

50 % de l’hospitalisation en santé mentale sont le fait de l’hôpital général.


Les CHS, foyers de l’ancienne psychiatre, voient leur place se réduire avant disparition programmée.

Mais : 50 % des personnes incarcérées présentent des troubles psychiatriques mal pris en charge.

Les psychologues assurent les consultations, les suivis, l’animation d’équipe… Ils s’arrêtent aux prérogatives des médecins prévues par la loi : direction de service, prescriptions, entrées et admissions de patients, commissions CDES et CCPE. Sauf exceptions, ce qui soulève, alors des questions médico-légales, notamment l’ambiguïté de la délégation.

Désaffection des psychiatres pour l’hôpital public car deviennent exécutants : disparition progressive des marges de manœuvre. Les agences régionales d’hospitalisation (ARH) chapeautent les hôpitaux par le biais des budgets. Avec le PMSI (informatisation des diagnostics), l’action se fait épidémiologique et non plus clinique. A l’instar des tables prévisionnelles de morbidité des assurances, qui donnent le modèle.

Question : les psychologues vont-ils faire ce que ne font plus les psychiatres et en étant payés moitié moins ?


III - LE BIO-PSYCHO-SOCIAL

C’est la présente doctrine de l’action publique en santé mentale : se veut globale, chaque notion complétant l’autre, le corps, le mental, la prévention et l’insertion ou la réinsertion du malade dans la vie sociale. D’où l’ « éducation thérapeutique » (comment vivre avec son diabète, comment dire au schizophrène qu’il est schizophrène…) pour laquelle les psychologues sont sollicités.

Vision « positive » qui évite toute perception dialectique entre le bio le psycho et le social : les notions sont écrasées l’une sur l’autre.

« démocratie sanitaire » (loi Kouchner = santé démocratique). « Santé » est un autre nom pour « démocratie « . Voir la définition de la santé par l’OMS (à Ottawa) : définition politique libérale.

Y a-t-il un totalisarisme sanitaire ?

Thèse d’Anne GOLSE :

sociologue (et psychologue) professeur de sociologie à l’université de Caen, chargée par la MIRE (ministère de la santé) d’une réflexion sur la place des psychologues.

Titre de sa thèse de doctorat (soutenue en 2000) : « Le lien psychiatrique comme lien social généralisé s’inspire de Michel Foucault et Robert Castel.

Selon A. Golse on passe d’une médecine de la maladie à une médecine de la santé.

La « psychologie clinique » (Lagache) a anticipé cette médecine de la santé, pour A. Golse. Psychologie de l’adaptation sociale.


Faut-il laisser échapper le contexte phénoménologique de la pensée de Lagache : passer du fait, au droit, du descriptif au normatif ? Décrire ou comprendre comment une personne « s’adapte » ou ne « s’adapte pas » dans une situation concrète ne dit pas que la personne « doit » s’adapter ou ne pas s’adapter à …


IV - UN STATUT PROFESSIONNEL DE PSYCHOTHERAPEUTE ?

C’est une question explosive…

3 projets de statuts : par le P.S., par le R.P.R., par les Verts (celui-ci très proche des groupes de pression), pour le moment remis dans les tiroirs.

La loi Kouchner du 4 mars 2002 proposait de confier aux psychologues la psychothérapie, remboursée, aux jeunes suicidants et aux enfants victimes de sévices. Projet abandonné, in extrémis, lors du vote au Sénat, après un débat passionnant entre Evin et Kouchner. Abandon pour des raisons mal éclaircies.

Opposition massive des organisations professionnelles de psychologues, de psychiatres et de psychanalyste à un statut professionnel de psychothérapeute.

Raison peut-être déterminante

Un 3èe statut professionnel réglementé « psy » après psychiatre et psychologue dévaluerait le psychiatre et le psychologue et aussi le psychanalyste, très lié statutairement aux deux précédents. Et aussi parce que cette reconnaissance légale tiendrait lieu de la consistance qui manque aux « psychothérapies ».

Les psychothérapies sont arrivées des Etats-Unis en France à partir des années 60 mais leur développement fut largement contenu par la vigueur de la psychanalyse en France. Mais c’est fini et ces psychothérapies ressortent de façon militante et marchande.

Les associations de psychothérapeutes : Psy G, SNHpsy, FFdP, AFFOP, souvent dirigées par psychologues ou psychiatres, les adhérents étant souvent mal connus. (formations très diverses), font un important lobbying en France et à Bruxelles.

31 psychothérapies agréées par l’Etat en Italie 18 en Autriche. Pourquoi pas 10 ou 100 ?

En Italie, à la suite de l’agrément public le coût des formations a été multiplié par 5.

Voir la revue « Psychologies », numéro spécial « 50 psychothérapies au banc d’essai ».

Fonder une école, se faire des disciples = source de revenus.

A la base des psychothérapies :

L’empirisme : « faire quelque chose », produire des effets, à partir d’un objet, d’une tâche, d’un problème quelconque.

L’ »efficacité » prime. Mais qu’est-ce que l’ »efficacité » ?

La consistance théorique passe au second plan, c’est annexe.

Ou encore l’ « urgence ». Qu’est-ce que l’urgence pour le psychisme ?

L’éclectisme : toutes ont du bon

Le syncrétisme : Recueillir le meilleur de chacune et faire une nouvelle composition (par exemple la Programmation neuro-linguistique ou la Sophrologie).

Le relativisme : il n’y a pas de vérité ultime : rien n’est vrai et tout est vrai...

A chacun ses goûts et convenances personnels.

L’amalgame : Freud, Lacan, Perls, Rogers, Grinder, Binet, Skinner etc… sont traités sur un même plan.

Plusieurs centaines ont été répertoriées, particulièrement aux Etats-Unis. Divers modes de classification sont possibles. Exemples :

Selon leur degré de « directivité » (ministère de la santé) : de la moins directive (psychanalyse) à la plus directive (hypnose). Classement toutefois rejeté par les intéressés .

Selon la durée prévisible : de la plus brève (nombreuses) à la plus longue (psychanalyse principalement). Etc…

Un anti-rationalisme latent

Multiplication des psychothérapies et affaissement de la pensée sont liés : portée locale et non pas universelle. Ce déficit conceptuel n’est pas incompatible avec une ambition et une conviction d’apporter du nouveau qui concerne tout le monde, puisqu’il y en a pour tous les goûts et qu’on peut toujours inventer celle qui manque encore.

Les psychothérapies sont des entités réifiées, existant en soi, à portée de main, qu’on peut choisir à son gré dans une panoplie et qui s’achète comme un produit de consommation. C’est la conclusion de l’AFNOR qui a mené une étude sur les psychothérapies. Et qu’il est vain de prétendre unifier cette multiplicité. On la traitera donc dans le cadre du droit de la consommation : contrat de prestations de services. Est-ce suffisant Cette égalité relative des parties contractantes permet-elle de donner une impulsion à une recherche éthique ?

Un anti-rationalisme latent

Des affinités existent entre les mouvements psychothérapiques, les mouvements sectaires et les mouvements religieux charismatiques : la catharsis, le cœur, l’émotion.

Le gouvernement avait voulu traiter ensemble les psychothérapies et les sectes.

Les vertiges rhétoriques d’une certaine psychanalyse ont certes ramené le balancier vers la clinique mais aussi vers les psychothérapies.

Une positivité dominante et active : « ça positive ». cf. le discours aux accents de triomphe de la Programmation neuro-linguistique par exemple.


V - LES PSYCHOTHERAPIES ET L'UNIVERSITE

FFdP et AFFOP cherchent à pénétrer, influencer, concurrencer les services publics : université et hôpital.

Ne demandent pas le remboursement sécurité sociale. A Lyon, Lille, Nanterre. Des D.U. sont prêts à sortir sous toutes sortes d’appellations, en quête d’une spécialité de spécialité.

Les psychothérapies recherchent une caution, une vitrine, un public (étudiants notamment ou formation continue) ;

Les universités exercent ou peuvent exercer une fonction critique et de recherche à partir des psychothérapies, qui fournissent des hypothèses et du « matériel ». Mais tout pourrait bien au contraire s’embrouiller… l’université y compris. La thèse sur l’astrologie dirigée par M. Maffesoli est à cet égard un indice intéressant à défaut d’être significatif.

Kouchner a confié à l’ANAES (Agence d’évaluation et d’accréditation des pratiques de santé) la mission d’évaluer les psychothérapies sur le terrain. On se demande comment…. Sans doute de sous-traiter aussi auprès de l’INSERM, ou du CNRS et donc des laboratoires universitaires associés ou non… Quels protocoles de recherche pour des pratiques tellement nombreuses et confuses, et qui se seront imposées bien avant toute conclusion de travaux.

Voir cependant le livre de Gerin et Dazord de 1992, qui amorce une telle recherche à partir de quelques critères sur le discours notamment. Recherches cliniques « planifiées » sur les psychothérapies (INSERM, 1992) - Analyses et prospective - La documentation française.

L’issue de la rencontre des psychothérapies avec les universités dans la plupart d’entre elles est incertaine si les psychothérapies s’installent et font « masse critique ». Qu’il y ait ou non un statut professionnel de psychothérapeute.


VI - L’ORDRE PROFESSIONNEL DES PSYCHOLOGUES

Un des serpents de mer de la profession, jusqu’alors très hostile à un ordre professionnel,

Un juriste de l’université de Lille pense que l’ordre est inéluctable et indispensable, dans la logique du code de déontologie de 1996.

Tel autre juriste de l’Ecole de la santé de Rennes pense que l’ordre n’est pas adapté à la nature de la profession (en particulier formations trop disparates) et que c’est une organisation souple et la moins contraignante qui est la mieux adaptée, du genre « comité d’éthique ». Exemple à l’appui : le Comité national d’éthique a permis d’enrayer une foule de dérives médicales en cours ou à prévoir.

Une définition légale de l’exercice psychologique est à l’heure présente quasi impossible. Elle ne peut se réduire à la pratique des tests.

Imagine-t-on un monopole de la psychologie ? Dont l’application serait forcément impraticable.

On n’a pas le bilan (qu’on semble peu pressé de se procurer) d’expériences étrangères : l’Italie, depuis 10 ans, ou l’Espagne, ou le Québec.

Le code de déontologie des psychologues américains (A.P.A.) : énorme document (34 pages) qui refait l’éducation morale du praticien laissée de côté ou refoulée par la psychologie expérimentale. Ethical Principles of psychologists and code of conduct (1992)

Qualification et compétences.

La compétence peut venir avant la qualification : exemple d’une annonce : recherche « psychothérapeute » (en caractères gras) + psychologue avec DESS (en petits caractères). Mettant au premier plan « la technique ».

On pourra voir : recherche psychothérapeute approche systémique école italienne.

Ou : Ecole Soizic Robic, inspiration rogérienne, psychologue.

Un ordre professionnel aborde ces questions. Il existe depuis la loi du 4 mars 2002 une liste légale des psychologues, à destination du public, et qui peut prévenir les dérives des appellations.

Dans un litige professionnel entre un psychologue et l’usager ou le client c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre. L’ordre des médecins s’est reconnu lui-même désarmé dans un litige entre un sexologue renommé et ses patientes. Que dire alors de la psychologie !

Un ordre professionnel est un appareil lourd et coûteux et son efficacité n’est pas démontrée dans le cas de la psychologie, même si on peut comprendre son utilité ou au moins sa nécessité.


VII - LA FORMATION DES PSYCHOLOGUES

Le 3/5/8 cursus européen a été adopté.

Le projet de passer à 8 ans avec un « doctorat d’exercice » est envisagé. D’où questions :

Quelles missions ou fonctions pour des personnes formées à 8 ans ? Quelles responsabilités ?

Comment vivre pendant des études de 8 ans ?

Envisager un « clinicat » (Société française de psychologie) en partenariat ( ?), sous quelle forme juridique (double sceau ?) avec les C.H.U.

Nostalgie de certains universitaires vis-à-vis du médical

Formatage du futur psychologue sur un schéma médical. Est-ce un progrès ?

Prétexte à liens de recherche, entre universitaires, entre psychologie et un terrain clinique ?


L’idée d’un cursus partiellement commun entre psychologues et médecins n’est pas nouvelle (cf. André Green dans un article du Monde en 1977) mais l’université de médecine se voit comme le maître d’œuvre, à fortiori si le terrain lui appartient.

Plutôt faire valider les premières années de pratique entre 5 ou 6 ans et 8 ans, sur la base notamment de « regroupement » et d’un travail avec tutorat. Quelle sanction finale ? Un doctorat d’exercice, connu pour son inconsistance ?


VIII - EVOLUTION RECENTE

Avant 1995 date de l’attentat du métro Saint-Michel les psychologues n’apparaissaient jamais dans les médias. Cette date a été un tournant, au titre de la victimologie. Un accident, des violences vont laisser des « traumatismes » mais on va les supposer aussi chez l’enfant de parents séparés ou divorcés, ou chez l’enfant adopté, dans le harcèlement, dans le stress, dans la punition infligée à l’enfant, les licenciements, etc…Toute la psychologie et toute la vie sont ramenées au trauma. C’est un chapitre désormais essentiel de la prévention : éviter le traumatisme. Les psychologues sont convoqués à cette tâche : épargner au monde la castration.

C’est moins la pulsion sexuelle qui vient au premier plan que la pulsion de mort, ses déclinaisons tragiques, qui ne sont pas affrontées et qui font l’objet d’un « traitement » par étayage : « soutien » ou « accompagnement ». Le lien psychothérapique (et pas seulement psychiatrique) comme lien social généralisé : santé et société en osmose. Vie psychique et vie sociale se confondent, sont sur le même plan.

Le perfectionnement mental (ou le dopage mental) dans le sillage de l’entraînement sportif. Le mot « coaching » en vogue actuellement traduit cette ambiguïté.

Des pratiques sauvages, sans fondement théorique surgissent régulièrement au titre du « faire quelque chose » face au trauma de la vie et de la mort. Le trauma est érigé en catégorie existentielle : naître, un préjudice pour celui qui naît (cf. débat de la loi Perruche), la prévention ayant échoué.


IX- LES PSYCHOLOGUES ACTUELLEMENT

Majoritairement en institution. Le temps F.I.R. (Formation - Information recherche ) + les collèges créent un espace d’autonomie.

Pas de chefferie interne ni d’exercice d’autorité hiérarchique sur autrui.

A 90 % salariés et rémunérés sur des fonds publics

L’exercice libéral est en accroissement

Profession individualiste - faible esprit de corps

Représentation du côté des employeurs d’ « électrons libres » et de se « singulariser ».

Les psychologues en institution se vivent dans une certaine solitude (cf. la solitude du psychologue in Esprit, 1975)

Appelés par l’employeur à « s’intégrer » dans les équipes, à ne pas faire « bande à part ».

Si la psychologie clinique est régulièrement présentée comme un instrument de l’adaptation sociale (Canguilhem) la profession a une image de contestataire, de critique, à laquelle contribue le refus de toute forme de para-médicalisation (une des raisons du refus par la profession du projet Anzieu de 1969).

Le DESS, la création du titre de psychologue de 1985, la psychanalyse comme orientation générale dominante ont favorisé en 2 ou 3 décennies une identité et une relative unité de la profession.

La rédaction du code de déontologie en 1996 a remis en évidence un clivage épistémologique entre la dimension psychique subjective et l’expérimentation objective. Les expérimentalistes voulant un code à part qui n’aurait pas à prendre en compte la dimension relationnelle, sous son aspect de subjectivité vécue.

2 grandes orientations :

biologique, neuropsychologique : l’éthique, l’art, etc… sont ou seront dérivables des cellules et des synapses.

J.P. Changeux et J. Bernard, présidents du comité national d’éthique sont dans cette perspective.

psychique (conscience, signification, subjectivité…) qui constitue le corps biologique comme champ d’intelligibilité.

Sur le terrain le point de vue psychique convainc le neuro-psychologue qu’il ne faut pas seulement évaluer le déficit de mémoire avec un test statistique mais aussi comment la personne vit ce déficit ou cette perte. Ou encore, dans la dysphasie, que la construction du langage relève aussi de la construction de la personnalité.

Les échanges avec les CHU, « neurologiques » et décrétés « centres de référence » peuvent être difficiles.

Chaque orientation aspire à être une explication de la totalité des phénomènes en intégrant les données de l’autre.


CONCLUSIONS


La « psy » a du succès, les psychologues professionnels en ont moins même s’ils apparaissent de plus en plus sur la scène publique.

3 étapes dans le développement de la profession :

jusqu’aux années 70 psychologie clinique autour de la pratique des tests

à partir des années 70 et jusqu’à maintenant importance de la psychanalyse : 80 % des psychologues sont ou ont été dans la mouvance psychanalytique.

Le mouvement « psychothérapiste », en cours et à l’issue incertaine.

Se pose la question d’un déplacement (même s’il est graduel) du centre de gravité de la profession de la psychologie clinique et de la psychanalyse vers les psychothérapies. Ce déplacement est ralenti par la faiblesse actuelle de l’exercice libéral.

Dans l’immédiat :

Les thérapies cognitivo-comportementale

La thérapie systémique

L’hypnothérapie

Le gestalt-thérapie

La sophrologie

ont pris de l’extension mais beaucoup d’autres existent.

La « psychothérapie analytique » continue de donner lieu à de difficiles débats chez les psychanalystes.

Les psychanalystes enseignants à l’université se sont regroupés en association.

On compte 30 000 psychologues en exercice. Nul ne sait comment ils vont évoluer car il y a des inconnues : le poids du débat européen par exemple, la position et la place de l’université, l’organisation des instances et de la représentation de la profession, les attentes de la population et des pouvoirs publics…

Comme le souligne A. GOLSE la psychologue clinique grâce à son « flou » initial est « plastique » par définition. Elle épouse les linéaments et les mouvements subtils du vécu et des situations humaines concrètes. A cet égard elle est dans le voisinage de la littérature ; ce qui distingue le discours littéraire du discours clinique est que, dans le premier cas, il y a aussi œuvre, soit un « ethos » civilisateur. On remarquera que la psychologie, en France, s’enseigne dans les facultés de lettres et sciences humaines et non en faculté de médecine, en dépit du mot « clinique ».

A quelles conditions y aurait-il un « ethos » du psychologue ? Il s’appuie notamment sur ce dont il se prive : prescriptions, décisions hiérarchiques, code de la santé (Absence du Livre IV). Il sépare ce qui relève de la réalité psychique et ce qui relève du social : intersection et non pas fusion. - La levée des adhérences - Le statut dialectique et non pas classificatoire de la relation et du dialogue.

On se heurte à un paradoxe : plus la psychologie clinique est congruente avec la « vie » et ses complexités moins elle peut prêter à une définition fixiste et a priori de son exercice. Or une telle définition serait nécessaire dès lors qu’on voudrait légaliser l’exercice professionnel et non plus seulement le titre professionnel.


14 octobre 2002

G. FOURCHER




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