Docteur ès Psychologie - Neuropsychologue - Psychanalyste - Enseignante - Chercheur - Webdesigner
A propos des évènements en Tunisie
Penser est la forme d'action vécue comme la plus dangereuse pour une pensée unique. 

Le type de relation qu'un régime politique, un Etat, un parti, un groupe de gens entretient avec les penseurs et la diversité des pensées démontre son degré
 d'humanité, de démocratisation et du respect de l'autre. C'est ainsi que la persécution des penseurs, intellectuels, scientifiques... est toujours le signe le plus clair qui rend visible la place qu'un régime politique prend sur l'échelle qui va de l'anarchie au totalitarisme. 
Au centre de cette échelle se trouvent les différents points de la démocratie, tandis que les deux extrêmes signent la pensée unique. La première celle d'une telle pluralité de pensées qu'ils n'en existe plus. La seconde une attitude unique violent où la répression des humains s'allie rapidement à sa destruction complète qui commence par le crime commis d'abord à l'encontre des individus "dangereux" (les penseurs) et se termine rapidement dans celui d'une nation toute entière, un crime contre l'humanité.  

Le degré de marge donnée par un système démocratique à ces deux extrêmes - jusqu'où il permet les non-limites et jusqu'où il est répressif - détermine exactement comment un système et ses dirigeants remplissent leur seul rôle qui est celui de la gestion de la Cité (= la politique) : où se situent les limites de leurs propres tentations individuelles, comment concevoir sa fonction, c'est-à-dire être au service des autres et comment recueillir l'information sur l'opinion majoritaire des individus qu'ils gérent. Les pensées moralistes qui consistent à dire que le(s) dirigeant(s) en question est celui qui SAIT (par opposition aux individus qu'il gère qui, eux, ne savent rien) se doit tout naturellement d'établir un aspect de "bonté" ("Je sais ce qui est bon pour vous") et un aspect tout puissant d'un pouvoir surnaturel qui garantit et répond de ses actions puisque ce pouvoir ne peut être interrogé. 

Il est à regretter aujourd'hui que le peuple arabe qui a été celui qui a inventé les chiffres, a fait progresser la médecine, qui a instauré la première université au monde, et j'en passe, se retrouve dans un désert de pensées. Il est à regretter aussi que les Etats occidentaux, mûs par les seules raisons économiques, se retrouvent eux aussi dans un désert de pensées sur ce qui arrive. Pour que nous tous soyons condamnés à un silence étourdissant où même le bruit d'une mouche qui vole n'existe plus. 

Senja STIRN, 23/02/2013

Pétition en faveur de Raja Benslama.


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