DOSSIER SPECIAL
STRUCTURATION
DE 
LA
PROFESSION
c/o 
Réseau national des psychologues français
Avril 
2003
LA 
STRUCTURATION DE LA PROFESSION :
FÉDÉRATION DES PSYCHOLOGUES
1. La CIR 
(Ce qui est en italique provient des sites Internet ou documents 
officiels) 
La Commission Inter-Organisationnelle Représentative 
(CIR) a été mise sur pied en 1997 pour accompagner la mise en route du Code 
de Déontologie rénové, conçue comme provisoire et dépourvue de statut légal 
(n'ayant de ce fait aucun compte à rendre devant quelque juridiction que ce 
soit), à la façon d'un "groupe de travail informel" :
« Ces 
organisations se sont regroupées au sein de la C.I.R. (Commission Inter 
organisationnelle Représentative) qui travaille à la reconnaissance du code et 
met en oeuvre des actions relevant de l'intérêt général de la profession. 
Composée de toutes les organisations signataires du Code, la CIR a pour mission 
de diffuser le Code de Déontologie des Psychologues et d’oeuvrer pour sa 
reconnaissance légale. » (Site SNP et SFP).
Elle rassemblait 
des organisations, associations, syndicats et collèges.
Malgré son 
caractère informel, il y avait lieu de payer une “cotisation” avec la condition 
que le nombre de membres deladite organisation... en comprenne au moins 
50.
Les membres de la CIR : 
(En premier, les 4 plus 
importantes d’après le nombre d’adhérents) 
AEPU (Association des Enseignants de Psychologie des Universités) 
Président : CAMUS Jean-François 
Secrétaire : GELLY-NARGEOT Marie-Christine 
Trésorier : 
Stéphane VAUTIER 
Rédacteur en chef des Nouvelles : GUERIN 
Christian
Roger LECUYER : Représentant de l’AEPU au groupe 
Europsy
SNP (Syndicat National des 
Psychologues)
Secrétaire 
Général : Alain LETUVÉ
Secrétaires Générales Adjointes : Sylvaine 
SIDOT, Marie-Jeanne ROBINEAU
Trésorier : Jacques Garry
Trésorier 
adjoint : Jérôme Lucas
Administrateur délégué : Jean-Marie 
Lecointre
Membres associés au BN: Martine Bagieu , Pascal Barthélemy , 
Michèle Clément 
ANOP (Association Nationale des Organisations de Psychologues)
L'ANOP est un rassemblement de syndicats et d'associations 
Présidente: Marie Jeanne ROBINEAU
Vice-Président: Patrick 
COHEN
Secrétaire général: Alain LETUVE 
Trésorière: Claude 
SABLE
Rédacteur en chef: Bernard HAZARD
SFP (Société Française de Psychologie)
Président 
: Alain Blanchet
Secrétaire Générale : Suzanne 
Guillard
Trésorier : Fayçal Najab
Vice-Président(e)s: Dana 
Castro; Jacques Vauclair, Richard Redondo, Michèle Carlier, Odile Bourguignon, 
Jean-Paul Caverni, Alain Paineau, Christiane Rosenblat, Marie Santiago-Delefoss, 
Jean-Claude Reinhardt
AFPS (Association 
Française des Psychologues Scolaires)
Président: Alain BRABAN
Vice-Président : Paul 
SPORTES
Vice-Présidents : Maïté LABORDE, J.-C. MUZYK, Bernard JUMEL, 
Suzanne GUILLARD
Secrétaire : Christine PLOUZENNEC
Secrétaire 
adjoint : J.C. GUILLEMARD
Trésorière : Marie-France 
VALARIE-BOY
Représentant à la CIR: Alain BRABAN
« L'AFPS est une 
association professionnelle fondée par les psychologues scolaires en 1962. Elle 
se propose de développer les échanges entre professionnels, tant en France qu'à 
l'étranger, en soutenant les recherches, en jouant un rôle d'information et de 
formation et en encourageant les initiatives pour faire connaître et reconnaître 
la profession de psychologue dans l'institution scolaire »
Co-Psy -SNES : Groupe des Conseillers 
d'Orientation-Psychologues du Syndicat national des enseignements de second 
degré
Représentant à la CIR: Catherine REMERMIER et 
Agnès MONNIER (Jean-Luc BRUN, suppléant)
ACOP-F (Association des Conseillers d'Orientation- 
Psychologues-France)
Présidente: Danielle 
POURTIER
Vice-Présidents: Jean-Marc CHATELET, Bernard LESPES, Daniel 
PANDOLFI
Secrétaire générale: Hélène FACY
Secrétaires généraux 
adjoints: Denis CORNETTE, Jean-Louis GUERCHE
Trésorier: René 
HERNANDEZ
Trésorier adjoint: Thierry BOY
Représentant à la CIR: 
Hélène FACY (Jean-Marc CHATELET, suppléant)
ANPEC (Association Nationale des Psychologues de l'Enseignement 
Catholique)
Représentant à la CIR: Marie-Dominique 
PECOU
« Elle a pour but de développer la psychologie de l'éducation et de 
rassembler les psychologues qui travaillent dans l'Enseignement Catholique sous 
des formes juridiques variées ... les psychologues de l'Enseignement Catholique 
se définissent comme psychologues de l'éducation « 
AAEPP (Association des Anciens 
diplômés de l'Ecole de Psychologues Praticiens)
Représentant à la CIR : Jean-Pierre CHARTIER (Marylène THOMERE, 
suppléante)
CORHOM (Communication 
Ressources Humaines Organisation Management; Association 
d'étudiants)
Association des diplômés du DESS de psychologie du travail de 
l'université René Descartes Paris 5
Représentant à la CIR: Catherine LE GALL 
(suppléante)
ADEN : Association du DESS de 
Neuropsychologie de Paris V (association d’étudiants) 
(adhésion en automne 2002)
PSY.CLI.HOS : Association des Psychologues Cliniciens Hospitaliers de 
l'AP-HP 
Présidente: Martine BONNET LECUIR 
Secrétaire gén.adjointe.: Marie-Odile RUCINE
Représentant à la 
CIR: Marie-Odile RUCINE (Marie-Geneviève FREYSSENET, 
suppléante)
CPCN : Collège des psychologues 
cliniciens spécialisés en neuropsychologie 
Représentant à la CIR: Denyse MICHELET (Annie KURTZ, 
suppléante)
AFPPC : Association Française des 
Psychologues Psychanalystes Cliniciens
Représentant à 
la CIR: Bruno DAUNIZEAU
« ... a pour but le regroupement de psychanalystes 
et de psychologues cliniciens (sans distinction d'école en ce qui concerne la 
psychanalyse freudienne), voulant faire connaître, défendre et développer leur 
profession (article 2 des statuts)... »
ADPSI : Association des Diplômés de psychologie sociale et 
industrielle, Aix 
Représentant à la CIR: Frédérique 
ANGELETTI-CHAOUI
(adhésion en septembre 2002)
EUROPSY-T 
France : Association Européenne de Psychologie Appliquée aux 
Transports- F
Représentant à la CIR: Pierre 
BARJONET
APPT : Association des psychologues 
praticiens du Tarn
Président : Bernard 
COULEAU
Représentant à la CIR: Geneviève VIALA-TOUTUT
ARP : 
Association Régionale des Psychologues des Pays de 
l'Adour
Représentant à la CIR: Françoise BISSEY 
(Anouk FONCHAIN et Aline MORIZE-RIELLAND, suppléants)
CPT 13 - 
Collège des psychologues territoriaux des Bouches du 
Rhône
(Anciennement FDT Bdr)
« Ce 
collège, seul représentant au niveau national (dans la Commission 
Inter-organisationnelle Représentative et aux États Généraux de la Psychologie), 
vise à une inscription sociale lisible des psychologues territoriaux, au 
bénéfice du public confronté à la détresse humaine, dans le respect de la 
déontologie et de l'éthique professionnelle. »
Représentant à la CIR: 
Claude SABLE
Association des psychologues d'Eure et 
Loire
Représentant à la CIR: Michel 
COUGOUREUX
APEA: Association des 
psychologues en Ariège 
Représentant à la CIR: Nicolas 
MELLIER
(adhésion en octobre 2002)
APHM : Association des 
psychologues en Haute-Marne 
Représentant à la CIR: Brigitte 
FROSIO-SIMON
(adhésion en septembre 2002)
SPPN : Syndicat 
des Psychologues de la Police Nationale
Secrétaire générale 
: Danièle COSTE 
2 - L’AVANT 19 OCTOBRE 2002
L’avant 19 octobre 2002 a été certes, un temps 
d’élaboration, mais malgré ceci, il restera dans nos souvenirs comme une période 
de “brouillard” - aucune information ne circulait en dehors des membres de la 
CIR et même au sein des organisations/associations... Il a été impossible 
d’obtenir des documents, des informations concernant le processus, il n’y avait 
rien de particulier sur les sites existants et ceci malgré l’engagement de 
diffusion “large dans les médias spécialisés de la profession et de la 
discipline (ad réponse à l’appel des 10). Rien que de poser la question, 
provoquait des réactions explosives, un comportement qui éclatera lors de son 
difficile accouchement. Les statuts qui devraient être proposés pour 
“approbation des assemblées générales des organisations avant octobre 2002” 
n’existaient pas. Le vote principal ne portait pas sur la question si la 
profession désire ou pas une structuration quelconque, il n’y a pas eu ni 
enquête ni concertation large de la profession en dehors des organisations qui 
représentaient, au 25 janvier 2003, environ 12% des psychologues. Ainsi, le vote 
du 19 octobre, malgré de nombreuses pétitions demandant tout au moins un temps 
de réflexion et de concertation, s’est effectué sur la question “Organisation 
unique” ou “Fédération”. Le résultat des votes était de 50%, 50%. 
1. « L’appel des 10 » du 5 mars 2000, à 
titre personnel (Alain Blanchet, Odile Bourguignon, Jean-François Camus, Michèle 
Carlier, Patrick Cohen, Philippe Grosbois, Jean-Marie Lecointre, Roger Lécuyer, 
Alain Létuvé, Marie-Jeanne Robineau), est un appel à concertation « sans délai « 
et “sans appel” pour « rendre opérationnelle une structuration de la 
profession”. 
2. Le 
16 Juin 2000, une réunion regroupe les membres des bureaux de 14 
organisations de psychologues. Ils proposent trois formes: une structure unifiée 
(organisation unique), une fédération ou une confédération (on ne discutera pas 
sur cette dernière). 
Nous citons : “... Est évoquée la nécessité 
de... consulter largement tous les psychologues... tout regroupement 
devant reconnaître et respecter les spécificités existantes...” 
(?)
Après 1H30 de travail en Commissions, voici les extraits du 
compte-rendu (SFP):
“Ces comptes-rendus doivent être soumis aux A.G. 
des organisations qui ont lieu jusqu’en décembre 2000, avec demande de 
réactions aux propositions faites. Il s’agit de réfléchir, discuter, approfondir 
les questions, évaluer les coûts.”
I . Groupe de travail "structure 
unifiée" 
« La proposition est donc : une structure unique avec 
deux formes de sous-structure, l'une thématique par champs d'intervention, 
l'autre géographique par régions (22) ... » avec un conseil, un bureau
... 
les inconvénients: Ceux-ci se concentrent sur la mauvaise presse que comporte 
l'idée d'une prise de pouvoir par un groupe d'individus : nous ne sommes pas 
prêts à accepter l'idée d'une structure unique... La crainte d'une loi de la 
majorité imposée aux minorités tend à évincer le fonctionnement démocratique... 
Or, la concertation entre organisations ne peut suffire pour organiser une 
profession. Elle ne fait qu'entretenir la dispersion des organisations, et donc 
des efforts, nuisibles pour fournir les cadres de pensée d'une discipline... Le 
risque de dissolution lui aussi n'a que les apparences d'un inconvénient, il 
apparaît important de garantir une cohésion qui passe par une dissolution qui 
devient ainsi un réel avantage... Un seul exécutif permet d'aboutir plus 
aisément à une reconnaissance légale en défendant un exercice et non des 
compétences distinctes... La dissolution des organisations devient un avantage 
dans le maintien d'une cohésion. « 
II. Groupe de travail "Fédération" 
« La fédération 
regroupant des organisations de nature diverse (syndicats ou associations) 
profiterait donc de la force de chacun ainsi mise en commun. 
Risque 
de pressions extérieures selon certains. 
... En effet, toutes 
les organisations qui se sont exprimées ont souligné l'attachement de leurs 
membres à l'histoire et à l'approche particulières de leur organisation 
(association ou syndicat). Toutes ont indiqué leur souci de préserver la 
richesse du potentiel patiemment construit, pour contribuer avec d'autres à 
faire avancer les objectifs communs, plutôt que de se dissoudre dans un ensemble 
nécessairement plus général et impersonnel - type organisation unique -.
Par 
contre, l'organisation unique comporterait plusieurs inconvénients liés au 
risque de manipulation par rapport aux instances dirigeantes, mais également par 
rapport à la représentativité d'une structure qui entendrait prendre position 
sur toutes les questions intéressant les psychologues.
... Les inconvénients 
en regard semblent moins importants :... Risque de pressions extérieures selon 
certains. 
... Inconvénients :
- Risque d'une certaine lourdeur si des 
principes et des modes de fonctionnements clairs ne sont pas admis par tous. 
»
3. Lettre du Conseil provisoire 
des Organisations de psychologues du 8 juin 2001 
Le Conseil provisoire est crée par la CIR.
A 
l'instigation des promoteurs de la CIR, les organisations de psychologues seront 
appelées à se prononcer par vote, le 19 octobre, sur 
la question complètement fermée "fédération ou organisation unique" sans qu'on 
sache précisément ce que recouvrent ces termes.
Alors que le même programme prévoit que les statuts ces deux 
formes ne seront connus que le... 15 décembre 2002 ! Procédé d'autant plus 
curieux qu'en Juin 2001 les organisateurs affirmaient : "Des statuts 
définitifs seront soumis à l'approbation des assemblées des organisations 
avant Octobre 2002. [...] A cette date, dûment éclairés, les membres des 
organisations se prononçaient par vote sur des projets finalisés." 
Les manœuvres d'appareils sont une chose. La participation de tout un chacun 
au débat en est une autre. 
De même qu'il est inconséquent de signer un 
contrat dont on ne connaît pas les clauses, il est impossible de souscrire à des 
statuts d'organisation dont on ne connaît pas les termes et qu'on ne peut donc 
même pas ni débattre ni, éventuellement, modifier. 
4. Le SNP vote pour une organisation unique. Pour des 
raisons curieuses, on exclut l’Ile de France qui possède 7 voix (?!). 
L’exclusion au sujet de laquelle Norbert HACQUARD (voir ci-dessous) dira : « 
... Se pose donc la question du motif réel qui conduisait à n’éliminer que les 
votes de cette région » (avec Emmanuel Garcin dans ses rangs) » et 
seulement à ce jour-là... » 
La SFP vote pour une 
fédération.
3. Le 19 octobre 2002 de la CIR 
De nombreuses organisations, syndicats, associations, 
psychologues individuels envoient des pétitions ou des appels, demandant plu ou 
moins la même chose :
- La CIR visant à la défense du code déontologie 
- manque de diffusion et de concertation de la profession
- inquiétude au 
sujet de la volonté de représenter l’ensemble de la profession
- crainte de 
dissolution des organisations/associations...
- manque de lisibilité sur les 
enjeux réels, les objectifs, les statuts, la rétention de 
l’information
“Nous sommes inquiets parce que nombre de nos collègues 
ne sont pas informés de ces enjeux qui mériteraient une plus large diffusion et 
une plus large concertation. Nous appelons nos collègues... à se mobiliser pour 
obtenir le report de ce vote afin que tous les psychologues soient réellement 
partie prenante de ce choix.” (Appel de la commission fédérale des 
psychologues adhérents au syndicat Sud-Santé”.
Mais, on passe outre et les membres de la CIR se réunissent le 
19 octobre 2002 à l’Ecole des psychologues Praticiens à Paris pour déterminer le 
choix entre une organisation unique ou une fédération, ainsi que la création des 
commissions de travail (statuts, finances, communication et logistique). 
J.-F. CAMUS préside l’assemblée et présente d’emblée une date butoir des 
opérations : le 15 décembre 2002 (donc 2 mois ! ), ainsi que le refus de récolte 
des impressions des représentants des organisations pour le Journal des 
psychologues - il propose un communiqué de presse commun.
“D’emblée, 
le débat s’engage sur un mode tendu. Très rapidement, deux camps se 
démarquent” (compte-rendu SFP).
Finalement, le 
vote a lieu par appel des organisations. Le résultat est plus que surprenant et 
surtout révélateur : 43 voix pour la fédération, 43 voix pour l’organisation 
unique et 2 abstentions. 
“Ce résultat crée une certaine animation. Des partisans de 
l’organisation unique déclarent être prêts à adopter la thèse de la fédération à 
condition que cette fédération soit « forte ». Ils exigent des garanties et le 
SNP ajoute que la fédération ne peut-être qu’une phase transitoire vers 
l’organisation unique.”
Tout a l’air de se passer rapidement. Le 50/50 
n’est pas interprété comme une nécessité de poser les choses, mais : “Nous 
n’avons pas voté pour l’organisation unique, donc nous voterons entre une 
fédération forte et une fédération faible.” 
Roger Lécuyer (AEPU) 
distribue alors une motion dactylographiée sur une “fédération forte”: 
« Une Fédération des Organisations de Psychologues : à quelles 
conditions ?” comportant les principes suivants 
:
1. La Fédération devient, dès sa création, le représentant de la 
profession et de la discipline auprès des pouvoirs publics et des autres 
partenaires. Ceci signifie, de manière indissociable, que la Fédération est 
seule habilitée à prendre une position et à négocier au nom de la profession 
et de la discipline, et, que dans toute délégation de la Fédération, 
l’organisation ou les organisations directement concernées sont nécessairement 
membres de cette délégation. 
2. L’existence d’une fédération est 
incompatible avec l’existence en son sein d’organisations ayant elles-mêmes une 
vocation fédérative. De ce fait, elle devient la seule organisation française 
qui regroupe d’autres organisations. 
3. La Fédération doit avoir les moyens financiers de ses 
missions : information, coordination et organisation, régulation des 
relations, promotion, défense et représentation de la profession et de la 
discipline. Il est donc nécessaire que dans la première année de fonctionnement, 
les cotisations versées pour chaque adhérent à la Fédération soient au minimum 
de 50 euros. 
4. L’un des objectifs de la Fédération est de constituer une 
ouverture à tous ceux qui ne font partie d’aucune organisation actuelle. 
L’adhésion individuelle donc est possible. Les statuts de la Fédération doivent 
comporter un mode de représentation équitable et efficace de ces membres 
individuels dans les instances de la Fédération. 
5. La Fédération regroupe les organisations de psychologues 
et de psychologie, c’est-à-dire composées de personnes pouvant justifier du 
droit au titre de psychologue reconnu par la loi du 25 juillet 1985 (n° 
85-772) et des enseignants-chercheurs et chercheurs en psychologie. 
En conséquence, des organisations qui ne regroupent pas exclusivement des 
psychologues ne peuvent être membres de la Fédération ». 
“Plusieurs participants (dont la SFP) s’étonnent de cette 
anticipation des résultats. L’auteur explique qu’il était prévu à l’ordre du 
jour de présenter des motions et qu’il pensait que la thèse de la fédération 
l’emporterait de peu d’où cette stratégie d’amendement parfaitement légitime de 
son point de vue. Le débat se durcit un peu plus. Les tenants initiaux de la 
fédération font observer que la motion Lécuyer ne fait que reprendre les 
objectifs de l’organisation unique en l’appelant fédération « forte ». Pour eux, 
les 5 points présentés dans cette motion ne sont pas recevables tels quels. Le 
point 1 fait l’objet des critiques les plus vives mais les autres points qui 
anticipent sur les travaux des commissions ne sont pas non plus acceptables. 
Le président de la SFP, Alain Blanchet propose une motion qu’il 
vient de rédiger avec les autres représentants de son organisation. 
« Les organisations réunies le 19 octobre 2002 sont favorables à 
la création d’une Fédération Française des Organisations de Psychologues 
bien structurée qui marque le début historique d’un processus au terme 
duquel, enfin, les organisations actuelles pourront parler, dans les cadres 
qu’elles auront définis, d’une seule voix ». 
Le débat est relancé. Le vote 
de la motion Lécuyer, article par article, est refusé. Il est accepté toutefois 
de modifier ce texte en ne conservant que la première phrase de chaque 
article. 
En finale, la motion “fédération forte” obtiendra 47 mandats et 
la motion Blanchet 41 mandats. 
Le texte Lécuyer est adopté en ces termes : 
1. « La Fédération 
devient dès sa création le représentant de la profession et de la discipline 
auprès des pouvoirs publics et des autres partenaires. (la mention “seule 
représentant” a été enlevé - ce qui n’empêcherait pas Mme Robineau, le 14 
novembre de répondre à une pétition: “les 14 organisations ont opté pour le 
choix d’une Fédération... et seule représentative de la profession au plan 
national et international...”).
2. L'existence d'une Fédération est 
incompatible avec l'existence en son sein d'organisations ayant elles-mêmes une 
vocation fédérative. 
3. La Fédération doit avoir les moyens financiers 
de ses missions : information, coordination et organisation, régulation des 
relations, promotion, défense et représentation de la profession et de la 
discipline. 
4. L’un des objectifs de la Fédération est de constituer une 
ouverture à tous ceux qui ne font partie d'aucune organisation actuelle. 
5. La Fédération regroupe les organisations de psychologues et de 
psychologie c’est-à-dire composées des personnes pouvant justifier du droit au 
titre de psychologue reconnu par la Loi du 25 Juillet 1985 (N° 85- 772) 
et des enseignants-chercheurs et chercheurs en psychologie » 
Les 
représentants qui ont voté pour la motion Blanchet interviennent tour à tour 
pour souligner que le texte Lécuyer leur pose problème car il réintroduit, de 
fait, les conditions de l'organisation unique à laquelle ils sont opposés et ne 
présente pas les garanties suffisantes pour le respect des spécificités de 
chaque organisation. Le président de séance déclare que le texte adopté ne 
saurait être remanié maintenant. 
Une interruption de séance est 
demandée. 
A la reprise, Suzanne Guillard fait une déclaration au nom de 
la SFP, de l’ACOPF, de l’AFPS et du SNES-COPsy. Elle indique que les conditions 
dans lesquelles le texte Lécuyer a été voté ne permettent pas d’envisager 
positivement la fédération qui serait instaurée dans un tel cadre. En 
conséquence, les 4 organisations se retirent à leur grand regret pour envisager 
la suite à donner à cet événement. 
LE COMMUNIQUE DE PRESSE 
AFPS (Association Française des 
Psychologues Scolaires), ACOP-France (Association des Conseillers 
d'Orientation-Psychologues-France), SFP (Société Française de Psychologie), SNES 
(Syndicat National des Enseignements du Second Degré) : 
Les organisations signataires, réunies le 19/10/2002, avec d'autres 
associations et syndicats, se sont déclarées favorables à la création d'une 
Fédération française des organisations de psychologues.
Cette Fédération doit 
permettre de développer la psychologie, de faire respecter les règles 
déontologiques de la profession, de concourir au développement de la profession 
et de la recherche scientifique, et d’intervenir auprès des Pouvoirs Publics 
pour promouvoir la profession de psychologue dans ses différents champs 
d’intervention.
Les organisations signataires ont le regret de constater que 
les conditions de la création de cette Fédération n’ont pas pu être réunies ce 
jour.
Elles restent pourtant fortement attachées à la constitution d’un 
regroupement structuré des organisations de psychologues dans le respect de 
l’identité de chacune d’elle, et appellent l’ensemble des organisations qui 
souhaitent participer démocratiquement à la fondation de cette Fédération à se 
réunir :
Samedi 9 novembre à 14 h à l’Institut de 
Psychologie
LE COMMUNIQUE DE PRESSE du Conseil provisoire des 
Organisations de Psychologues accuse ces organisations sortantes (et non des 
moindres au niveau de leur nombre de membres mais aussi de prestige) de rejeter 
une fédération “forte”, d’être” irresponsables de jouer la division et de 
semer le trouble dans le public” !
4 - ENTRE LE 19 OCTOBRE 2002 et le 25 JANVIER 2003
La réunion du 9 novembre 2002 
proposée par AFPS, ACOP-France, SFP, SNES est la première réunion ouverte à 
tous les psychologues et la première proposition d’un débat large. A la suite 
des débats qui portaient sur la nécessité du temps nécessaire à la réflexion, de 
l’association de tous les psychologues à la réflexion, la clarification des 
enjeux, la démocratisation des processus, sur l’évidence de la nécessité de la 
structuration de la profession, mais pas à n’importe quel prix et n’importe 
comment, un communiqué de presse est écrit en commun avec l’ensemble des 
participants :
“Pour une Fédération Française de 
Psychologues 
En vue de contribuer à la structuration de la profession et de 
la discipline, les organisations signataires affirment qu’elles aspirent à 
participer à la création d’une Fédération Française de Psychologues regroupant 
l’ensemble des associations et des organisations de psychologues qui souhaitent 
aller vers une représentation structurée de la profession et de la discipline 
aux plans national et international. 
Dans cette Fédération, chaque 
organisation devra pouvoir faire reconnaître son identité et ses compétences à 
égalité de droits et de devoirs. Les organisations proposent que se mettent en 
place de nouvelles modalités de discussion avec toutes les organisations qui 
déterminent les modalités de fonctionnement de la Fédération sur la base d’une 
adhésion consensuelle. 
Elles désirent avancer vers une Fédération qui se 
donne pour objectifs de : 
- promouvoir et développer la psychologie comme 
science et comme discipline, 
- protéger l’exercice professionnel, 
- 
respecter les règles déontologiques de la profession (liées à l’exercice et au 
droit des usagers), 
- informer les usagers, 
- intervenir dans les 
situations mettant en cause la dimension éthique, la déontologie, le niveau de 
qualification scientifique et professionnelle des psychologues, 
- concourir 
au développement des recherches et des études en psychologie et à leur 
diffusion, 
- développer chez ses membres un haut niveau de qualification. 
La réunion de la C.I.R. (Commission Inter-organisationnelle Représentative) 
du 23 novembre 2002 devrait permettre d'établir un consensus sur les modalités 
et les méthodes de travail pour la construction de cette 
Fédération.
ACOP-F 
AFPS 
Collège de Psychologues de Rouffach (68) 
SFP 
SNES (Co-Psy) “
*** 
Pendant ce temps-là (juillet 2002), Gérard FOURCHER, 
psychologue, SNP, un des plus grands penseurs de notre profession, donne 
quelques commentaires sur le projet de statut de la fédération: 
« La 
base juridique n’est pas annoncée : droit syndical, droit associatif - les 
effets juridiques ne sont pas les mêmes... » 
« « La « primauté au dialogue 
», « respecter les diversités » : ce sont là des effets d’annonce, des formules 
de « bonnes intentions » mais sans portée effective. » 
« Pourquoi les 
individus adhéreraient-ils à une organisation s’ils peuvent accéder directement 
à la Fédération ? » 
« Une décentralisation est nécessaire (ou une 
déconcentration) mais dans ce projet on nous propose une dispersion, une foule 
de critères hétéroclites (que de méchantes langues appelleraient « usine à gaz 
»...! ) » 
« Il manque un vrai document de travail comparatif largement 
diffusé auprès de la profession. On ne peut supposer que tout cela est déjà 
connu de tous... A cet égard, il existe un déficit démocratique... » 
“ Fondamentalement, il y a un déficit de pensée, du recensement et de 
l’élaboration des pratiques... » 
Et il introduit le terme de « subsidiarité » qu’il 
développera plus amplement dans son article, « Qu’est-ce qu'une fédération de 
psychologues », paru dans le Journal des psychologues du mois de mars 2003 : 
“la source de légitimité étant l’Assemblée générale, constituée de membres 
représentants désignés par les organismes qui elle, élit un 
Directoire...”
*** 
Le Journal des psychologues couvrira largement le 
processus de la mise en place de la Fédération, notamment dans les numéro de 
novembre 2002, décembre 02/janvier 2003, février et mars 2003, donnant la parole 
à tous les acteurs, impliqués directement ou non, d’opinions 
diverses...
5 - La CIR : réunion du 23 novembre 2002 
D’entrée du jeu, le ton est donné : la SFP, au nom des trois 
autres organisations (ACOPF, AFPS, SNES) propose une discussion dès le matin. La 
proposition est refusée : ce point aurait dû être proposé avant la séance. 
L'ordre du jour est donc maintenu : nouvelles candidatures CNCDP de deux 
psychologues scolaires sont acceptées (Patrick Cohen fait remarquer une 
sur-représentation des psychologues de l’éducation).
Roger Lecuyer, en 
surplus de l’ordre du jour propose (accepté) de traiter le texte sur les 
Masters. La proposition est accepté.
On prolonge le contrat de travail de la 
secrétaire de la CIR, J. Accoce et S. Guillard présente les budgets de la CIR ( 
+ reliquats des États Généraux de la Psychologie de 2001).
Ce n’est que dans 
l’après-midi que l’on passe aux questions de la fédération : la CIR sera 
dissoute dès lors que des Statuts d'une Fédération seront déposés officiellement 
au Journal Officiel.
La SFP engage la discussion sur les raisons du départ des quatre 
organisations et met en exergue le fait que si ces organisations sont prêtes à 
participer au travail déjà engagé, c'est avec d'autres préalables :
« 
L'organisation d'une future Fédération est à construire avec des Statuts 
permettant la parole, la lisibilité, le pouvoir de représentativité de tous. Ces 
Statuts doivent pouvoir être réalisés et acceptés suivant une règle de vote à la 
majorité et au consensus le plus large possible. Toute autre règle de vote ne 
pouvant qu'entraîner des pour et par conséquent, des contre - donc une 
bipolarisation (ce sont les futurs Statuts qui doivent prévoir - pour après - 
les règles de vote dans la Fédération).
La question de l'adhésion 
individuelle n'est, par ailleurs, pas tranchée dans les organisations - là 
encore, attendre les Statuts.
S'il y a volonté de travailler ensemble, il ne 
peut être question de préalables rigides sans écoute de l'ensemble. Le travail 
d'élaboration de la Fédération doit prendre en compte toutes les paroles. » 
Ces propositions sont rejetées au prétexte de calendrier et d'urgence : 
16 janvier - rédaction définitive des Statuts
25 janvier - dépôt des 
Statuts
Une organisation (ANPEC) remarque que si accord il y a, trois ou six 
mois de plus sont peu de choses. Ces dates, néanmoins, ne seront pas modifiées. 
Une autre organisation s'abstient.
Devant cette situation de blocage, les 
quatre organisations proposent une stratégie différente : Les Statuts seront 
étudiés et rédigés de part et d'autre, puis une synthèse pourra être effectuée 
le 11 janvier 2002 à Boulogne pour engager une synthèse.
*** 
Entre-temps, la majorité des membres de la Commission Exercice Libéral du 
SNP démissionne du SNP, avec entr’autres, des arguments suivants : « Nos 
travaux ont débuté dans un climat confus dans lequel l'information concernant 
l'actualité libérale n'était pas diffusée ou était difficilement accessible 
malgré nos sollicitations...
Le SNP a choisi de faire une fausse déclaration 
à l'UNAPL, Union Nationale des Professions Libérales. Le SNP ne déclare qu'un 
cinquième du nombre réel des adhérents libéraux. C'est une décision votée à 
l'unanimité au Bureau National et au Conseil Syndical National. Qu'en est-il de 
notre place et de notre existence réelle au sein du SNP ? « 
et fondent 
un Syndicat uniquement composé de Psychologues en Exercice Libéral. 
*** 
Le Journal des psychologues de décembre 2002/janvier 2003 
publie l’interview de Norbert HACQUARD, l’ancien Secrétaire général du SNP, « 
Vers une nouvelle re-structuration de la profession » dont voici 
quelques extraits concernant la fédération : 
« Ces rappels permettent de comprendre la résistance d’un grand nombre de 
psychologues à soutenir la création d’une organisation « forte » qui serait 
encadrée par les responsables actuels du SNP et de l’ANOP. Le processus de mise 
en place de cette organisation augure mal, en effet, de son caractère 
transparent et démocratique... » 
« ... qu’en est-il du nombre réel 
d’adhérents pour ces organisations qui ont fleuri à la dernière minute pour 
atteindre tout juste les 50 voix nécessaires donnant droit à un mandat ? La 
encore, le manque de transparence alimente la suspicion. Avec un tel passif, 
ancien et récent, il ne suffit pas d’affirmer que l’organisation a été, est et 
sera démocratique pour convaincre la profession... » 
« Dans un 
tel contexte, présenter les options entre organisation « forte » ou une 
organisation « faible » apparaît non seulement comme une grosse ficelle utilisée 
pour influencer le vote (qui voudrait en effet d’une organisation faible ? ) 
mais semble bien concorder à la vision de collègues davantage préoccupés par 
leur pouvoir de séduction et leur autorité que par les attentes du public et les 
aspirations des professionnels. » 
*** 
Les débats du bureau national de la SFP du 18 janvier 
2003
posent quelques principes au sujet des projets de Statuts de 
la Fédération, élaborés par la Commission Statuts du bureau de la SFP et 
notamment :
Article 2 :
Les termes " défense des droits et intérêts 
matériels et moraux " sont clairement la définition même des syndicats et ne 
conviennent pas à une fédération d'organisations, type loi 1901 
(association).
Article 6 :
Il est demandé la transformation des termes 
concernant les syndicats ne regroupant que des psychologues et de les remplacer 
par l'expression employée dans les statuts de la SFP : " des organisations, 
des associations, des regroupements clairement identifiés de psychologues. 
"Il paraît étonnant de débuter une union par une exclusion. Le maintien tel quel 
de cet article exclurait le collectif CO-psy du SNES qui a pris part, depuis 20 
ans, à tous les mouvements de défense de la psychologie.
Article 16 
:
Remarque du BN : Le bureau Fédéral est l'instance exécutive qui, si elle 
gère la politique définie par le congrès et le conseil d'administration, ne rend 
des comptes qu'au congrès. Entre temps, le Bureau Fédéral est autonome.
Le BN 
de la SFP préférerait que le Bureau Fédéral soit nommé ou élu par le Conseil 
d'Administration afin d'éviter cet inconvénient qui peut être lourd de 
conséquences.
Article 17 :
Un vice-président chargé de problèmes juridiques 
ne paraît pas nécessaire dans le cas d'une fédération, mais ajouter un 
vice-président chargé des relations publiques.
Article 18 :
La 
commission de régulation, du fait même que ses décisions soient immédiatement 
exécutoires et examinées par le congrès tous les 2 ans, a une indépendance 
totale et des pouvoirs trop importants. Même problème que pour l'article 
16.
Article 21 :
Net accord sur le fait que le rôle des commissions 
par champ d'activité ou d'exercice est indispensable et doit être plus important 
au niveau décisionnel et représentatif, par exemple, que les présidents soient 
membres du Bureau Fédéral.
Article 24 :
La part financière dévolue aux 
conseils régionaux évoque au BN les sections régionales de la SFP et leurs 
difficultés. Ceci paraît difficile à tenir sur le long terme.
Titre VIII : période transitoire :
Il est remarqué que dans 
la loi française, les statuts " provisoires " n'existent pas. Ils sont d'emblée 
définitifs mais révisables à chaque assemblée générale. La crainte du B.N. est 
donc que ces Statuts perdurent.
3/ Points divers :
La représentation 
internationale :
Le danger de disparition de la reconnaissance de la SFP par 
l'Académie des Sciences est souligné. Proposition : ajouter aux Statuts : 
"Aux niveaux national et international, elle (la fédération) est représentée 
par l'(les) organisation(s) accréditée(s) auprès de ces instances 
".
Finances :
Le BN n'a, pour l'instant, aucun renseignement 
concernant ce point. 
Les décisions dans ce cas sont difficiles pour le 
moment à envisager (compte tenu du fait que le tarif d'adhésion est inconnu et 
devra être ajouté à l'adhésion actuelle).
Adhésions individuelles :
Le 
danger de ce type d'adhésion est souligné. Il risque - si des précautions 
statutaires et tarifaires ne sont pas prises - " de " vider " les 
organisations.
Problème des adhésions multiples.
Calendrier :
Il est 
jugé trop précipité par le Bureau National, compte tenu que tous les éléments ne 
sont pas encore portés à la connaissance de tous ou définis.
Un report du 
dépôt des Statuts devrait être demandé et la création de la Fédération vers le 
printemps afin que le consensus soit total.
**** 
6 - Le 25 janvier 2003 
les 18 organisations sont appelées à voter : 
1) à voter les statuts 
provisoires de la Fédération des Psychologues et de Psychologie, 
2) à 
voter la constitution du Bureau Fédéral. 
3) à discuter sur les moyens 
financiers à mettre en oeuvre 
Présidents de séance : Patrick Cohen et Alain Blanchet 
Discours 
d’introduction de séance par J.P. Chartier sur le thème du « triomphe du 
narcissisme des organisations ». 
Avant que ne soit lancée la discussion, 
Marie-Odile Rucine, présidente de Psyclihos, lit une motion et annonce le départ 
de son organisation du processus fédératif (voir ci-dessous). 
I - Moyens financiers 
La discussion a eu pour objet essentiel le montant de 
la cotisation pour adhérer à la Fédération selon trois tarifs : organisation 
adhérente ; retraités, chômeurs, étudiants ; membres individuels. 
AFPS, SNES, ACOP-F rappellent qu’il faudra aussi se donner d’autres moyens : 
«de discuter des points de vue afin d’éviter que des organisations ne se 
désengagent.» « Gagner du temps n'est pas une bonne politique. Si on veut que la 
Fédération fonctionne, il faut la faire fonctionner. » (AEPU) « Pas 
question de cautionner une Fédération qui n’aurait pas les moyens. La somme 
demandée de 50 euros est faible comparée au coût des colloques ou aux moyens 
financiers des professionnels... » (A. Letuvé, SNP) 
Le montant de la cotisation : 
- Suzanne Guillard (SFP) signale qu’il ne s’agit pas, au fond du 
problème, du montant de la cotisation, mais du constat que les Assemblées 
Générales ne se sont pas encore tenues. 
- Les 
propositions vont de 5 à 40 euros (50 minimum pour SNP), AEPU refuse de fixer le 
montant sans le projet de budget. Alain Létuvé, SNP : “La question est de 
savoir s’il y a désir politique ou non...” Il propose que chaque 
organisation avance une somme dès la fin de la journée. 
- On avance la somme 
de 16 920 euros (110 000 F), nécessaire pour fonctionner 
Les 
propositions suivantes sont votées et/ou adoptées : 
- une avance des 
organisations, sur cotisation pour 2003, de 5 euros minimum par adhérent. 
- la cotisation des organisations en 2003 de 30 euros par 
adhérent. 
- la cotisation des adhérents individuels (chômeurs, 
vacataires, retraités, étudiants) de 20 euros, de 50 euros pour les autres 
adhérents individuels. 
- dès 2004 passer à une cotisation des 
organisations de 50 euros par adhérent. Il y aura augmentation de la cotisation 
sans qu’il y ait besoin de voter sur ce point. 
II - Définition des modalités de mise en place de la Fédération 
Alain Blanchet, SFP, président de séance, introduit le deuxième 
temps de décision : élection du bureau fédéral provisoire. 
Le 
SNES s’étonne qu’on ne parle pas des statuts, notamment de l’article 6, 
quoique le SNES ait été consulté sur le montant de la cotisation. 
A. 
Letuvé, SNP, souligne que la question du SNES relève d’une position de 
principe. 
Ce à quoi Catherine Remermier, SNES, rétorque : “ 
... Comment une fédération aurait-elle comme premier acte d’écarter des 
organisations ? ...” 
Alain Le Boutoullier, ANPEC, demande si 
l’ANPEC, qui s’est abstenue sur les avances financières, (leur CA ne se 
réunissant que samedi) est autorisée à rester dans l’assistance ? 
R. 
Lecuyer, AEPU, répond sur ce dernier point: “... c’est à l’ANPEC de 
savoir ce qu’elle souhaite. Le problème de fond par rapport au SNES est le même 
que celui des organisations qui sont parties de la CIR comme la CFDT, par 
exemple, qui développait une logique différente...” 
C. 
Remmermier, SNES : “Il y a une question de logique : La Fédération doit 
être constituée de psychologues... Or, il y a deux poids et deux mesures. Dans 
les organisations d’enseignants-chercheurs, tous ne sont pas psychologues et ils 
sont accueillis dans la Fédération alors qu’on ne déroge pas à la règle pour un 
collectif de psychologues ?... Il y a volonté d’exclusion du SNES ?” 
A. Blanchet, « Il est souhaitable de ne pas dériver sur 
des points autres, laissons de côté le problème des enseignants chercheurs... Il 
faut se prononcer sur la question de fond. Sur le plan humain, il n’est pas 
facile de dire : « tu n’es plus avec nous» après les combats communs... » 
A. Letuvé : « Je ne suis pas politiquement correct. Les 
enseignants chercheurs ne posent pas problème, voir le règlement intérieur. Il y 
a manque de décence pour une organisation de la SFP qui de plus est... » 
A. Blanchet, SFP, lui coupe la parole : « la SFP sait 
quoi faire d’elle-même ». 
III - Vote des statuts et mise en place du 
bureau fédéral. 
1 ) a ) Proposition SFP de rajouter à la fin du 
1er § de l’article 6 : «ou des enseignants-chercheurs ou des chercheurs en 
psychologie» est adoptée 
b ) Proposition SNES de rajouter à la 
fin du 1er § de l’article 6 : « ou des groupes réunissant des psychologues 
clairement identifiés» est rejetée 
Les collègues du SNES 
quittent la salle. 
Les statuts sont adoptés. 
2 ) Constitution du bureau Fédéral 
Patrick Cohen liste les tâches à 
accomplir. 
A. Blanchet propose qu’une personne par organisation se 
présente au Bureau fédéral. ...
Discussion sur les candidatures 
: 
A. Blanchet, propose que R. Lécuyer soit président. 
Aline 
Morzine-Rielland, ARP, soutient la candidature de Marie-Jeanne Robineau. Ce 
soutien s’appuie sur le fait qu’une présidente est représentative de la 
profession fortement féminisée et qu’il faut une praticienne. 
R. 
Lécuyer : Important que ce soit une professionnelle. 
A. Letuvé : 
C’est l’efficacité qui doit primer et la symbolique extérieure. 
Odile 
Bourguignon, AEPU, soutient les deux candidatures. 
Patrick Cohen 
ne veut pas se représenter pour la présidence.
Le Bureau fédéral provisoire : 
Marie-Jeanne Robineau (SNP) Présidente 
Roger Lécuyer (AEPU) 
Secrétariat général 
Richard Redondo (SFP) Trésorier 
Odile Bourguignon 
(AEPU) Vice présidente Éthique et déontologie 
Christian Ballouard (petites 
organisations) Vice président à l’Intérieur 
Patrick Cohen (SNP) Vice 
président Relations Internationales 
Jérôme Lucas (SNP) Vice président 
Publication 
Jacques Garry (SNP) Vice président Formation 
Jean-Pierre 
Chartier (AAEPP) Vice président Communication 
***
Motion rédigée par le CA de l’association Psyclihos pour la 
réunion du 25 Janvier 2003 
explique les raisons de leur retrait et notamment, évoque des raisons et 
faits suivants : 
« Nous avons du intervenir et insister à plusieurs 
reprises pour que les divers comptes rendus et communiqués soient rédigés de 
manière fidèle à la réalité (ce qui fut difficile et prenant...) ... 
Les points de blocage retenus par notre CA étaient les suivants : 
Le maintien d’un calendrier trop précipité pour construire dans le 
calme et la sérénité. 
Le principe de l’adoption de statuts provisoires 
amenés à fonctionner pendant une période transitoire et à être modifiés dès le 
premier congrès. 
Le principe de l’exclusivité représentative affirmé de 
manière unilatérale sans une large information/consultation des psychologues sur 
tout le territoire. 
Le principe de la délégation de compétences. 
La confusion entretenue dans les textes entre rôle associatif et rôle 
syndical. 
La question du statut décisionnaire accordé aux enseignants 
chercheurs au sein de cette fédération, certains n’ayant en effet pas le titre 
de Psychologue selon la loi de 85. 
La répartition des organisations 
entre niveau national et niveau régional. 
La composition du Conseil 
d’Administration Fédéral, trop « chargée » au niveau national et insuffisamment 
au niveau régional. 
Au delà du maintien de la CNCDP, l’inconnue sur 
l’avenir proposé (légalisation ? code interne avec instance disciplinaire 
interne ? code de bonne conduite ?) pour le code de déontologie. 
Le désaccord avec le principe d’une instance 
disciplinaire interne cumulant les fonctions d’instruction, de jugement (sur les 
manquements à la déontologie entre autres) et de décisions exécutoires. 
Le taux de cotisation envisagé qui ne nous permettrait plus de faire 
fonctionner notre association. 
Le principe des adhésions individuelles 
(qui permet à un psychologue si il le souhaite, d’adhérer doublement, voire 
plus, à titre individuel et au titre des ses appartenances associatives). 
Le terme de « fondement scientifique aux pratiques des Psychologues » 
qui de nos jours semble trop connoté au langage utilisé dans les neurosciences. 
Le vote de l’Assemblée Générale exceptionnelle du Jeudi 16 Janvier 2003 
décide de ne pas continuer avec le processus fédératif, « estimant que les 
points de blocage restent importants et qu’aucune modification de fond n’a 
réellement été envisagée. » 
*** 
La lettre de CoPsy-SNES sur le 25 janvier : « Derrière les 
mots”
... Or, derrière cette apparente avancée, dans le processus de 
rassemblement de la profession, des fractures se sont produites, des lignes de 
faille sont apparues.
Le 25 janvier, dès le début de la réunion, 
PSYCLIHOS annonçait sa décision de ne plus participer aux travaux de 
constitution de la Fédération. Les raisons mises en avant avaient déjà été 
évoquées par d'autres organisations : le calendrier précipité, le principe de 
représentativité exclusive, l'articulation des instances, le taux fixé pour les 
cotisations.
Faute de temps pour la discussion et l'élaboration de 
propositions plus consensuelles, une organisation pourtant présente depuis le 
début se retirait. Et d'une !
L'après-midi, c'est le refus d'une majorité 
d'organisations de modifier l'article 6 dans le sens proposé par l'ACOPF, 
l'AFPS, le collectif CO-PSY du SNES, et correspondant à la rédaction des statuts 
de la SFP, qui aboutissait à exclure le collectif CO-PSY du SNES, du processus 
fédératif (1) ! Et de deux !
Les co-psy du SNES sont organisés en 
collectif dans un syndicat multicatégoriel. Ils sont élus par leurs pairs et 
dotés d'un bureau. Les orientations sont définies en congrès. Mais ce qui, en 
son temps, ne semblait poser de problèmes à personne, puisque cette organisation 
a été de tous les combats pour la défense du titre depuis 20 ans et a participé 
au mouvement de rassemblement au sein de l'ANOP et aujourd'hui de la SFP, n'est 
apparemment plus acceptable.
De quoi était-il question ? De désigner les 
organisations pouvant adhérer à la fédération, non pas comme étant composées 
uniquement de psychologues, mais comme comprenant " des groupes clairement 
identifiés de psychologues ". C'est ainsi que sont rédigés les statuts de la SFP 
et c'est dans ce sens que le BN du 18 janvier avait mandaté les participants à 
cette journée. Cette proposition n'a donc pas été retenue et a abouti à 
l'exclusion avant même le rassemblement. Drôles de pratiques !
Plusieurs 
organisations (ACOP-F, ANPEC) sont intervenues pour protester contre la 
détermination des taux de cotisation jugés trop élevés et les délais extrêmement 
courts pour le versement (5 euros par adhérent dans les 15 jours, puis 25 euros 
avant la fin 2003, et 50 euros à partir de 2004). A noter que le vote a été en 
partie acquis grâce à une dizaine de petites organisations qui, n'ayant pas un 
nombre de membres suffisant, devraient se dissoudre pour adhérer dans les 
régions et n'étaient donc pas concernées directement !
Certains ont déjà 
dit qu'ils ne pourraient pas payer. D'autres ont fait observer le trop faible 
décalage entre les cotisations individuelles et les cotisations pour les 
organisations (50 pour les adhérents d'organisation / 70 pour les individuels), 
mais il n'en a pas été tenu compte. Comme d'habitude depuis plusieurs mois, les 
leçons de morale et la dénonciation de " ceux qui ne sont pas prêts à tout faire 
pour constituer une fédération forte " a tenu lieu d'arguments ! 
Que 
dire encore de ces beaux principes de " fonctionnement démocratique et de 
respect des spécificités de chaque organisation " ? Le bureau national constitué 
ressemble à s'y méprendre au bureau de l'ANOP !
Lorsqu'on voit se profiler 
dans les statuts d'une organisation encore dans les limbes, une commission de 
régulation dotée de pouvoirs exorbitants, en matière d'exclusion immédiate, 
n'ayant de compte à rendre qu'au congrès, soit une fois tous les deux ans, et un 
bureau national complètement indépendant du CA qui représente normalement 
l'ensemble des organisations, on peut réellement craindre pour la démocratie 
!
Enfin, il faut souligner que sans les interventions des membres de la 
SFP et de l'ACOP-F le 24 janvier, il serait encore demandé aux organisations de 
mettre leurs statuts en conformité à ceux de la Fédération pour pouvoir adhérer 
! 
Les nostalgiques de l'organisation unique sont décidément très 
présents dans la rédaction de ces statuts. Cela augure mal de la suite. Combien 
d'organisations représentatives restera t il en 2004 ? La fédération doit-elle 
nécessairement, pour " être forte ", s'ériger sur des cendres ?
Collectif 
CO-PSY du SNES 
(1) Notons que cette majorité fut obtenue grâce aux voix 
de petites organisations dont on n'a jamais pu constater la présence physique 
puisqu'elles n'étaient présentes ni le 19 octobre, ni le 23 novembre, ni le 25 
janvier. Elles ont en effet confié un pouvoir permanent à l'ANOP qui vote en 
leurs noms sur tous les sujets, même quand ils ne figuraient pas à l'ordre du 
jour ! 
7 - APRÈS... 
Pendant ce temps-là, nous lisons dans le Journal des 
Psychologues du mois de février 2003 : 
“FÉDÉRATION : 
ambiguïté et présidentialisme”, par Emmanuel GARCIN 
Sur le projet des statuts de la Fédération : qui 
"instaure un régime présidentiel : ce n'est pas le bureau national mais le 
président qui "fait des propositions de mise en oeuvre... "d'action"... "exerce 
une fonction de représentation auprès des instances..."... 
"Les 
psychologues plus attachés au fonctionnement de type collégial qu'à la 
personnalisation du pouvoir..."
"... mélange d'adhésions d'organisations 
et d'adhésions individuelles est source de confusion, de méprise, voire de 
tromperie..."
"Une Fédération défend les intérêts collectifs des 
organisations... et non les intérêts des personnes 
individuelles..."
"A défaut de quoi on engagerait à terme les 
psychologues dans une aventure susceptible de les diviser pour longtemps alors 
même que l'on prétend les rassembler."
***
Puis, dans le Journal des Psychologues du mois de 
Mars 2003 :
* Dans l'éditorial, Philippe Duval fait une 
plaidoirie contre la nouvelle Fédération des psychologues et de psychologie qui 
s'est scellée le 25 janvier dernier à l'École des psychologues praticiens. Il 
dénonce en effet : 
- que cette Fédération, de par son intitulé, ouvre ses 
portes à d'autres membres que les psychologues (enseignants-chercheurs par 
exemple) ;
- qu'on ait nommé à sa tête une psychologue scolaire, Marie-Jeanne 
Robineau, ce qui n'est pas représentatif de la profession ;
- que ce principe 
de Fédération avait été proposé il y a plus de 30 ans par Didier Anzieu dont les 
opposants étaient alors ceux qui le soutiennent aujourd'hui ; 
- que loin de 
faire l'unanimité, beaucoup de psychologues ne s'y reconnaissent pas (le SNES, 
PSYCLIHOS, l'ANPEC, l'AFPS, l'ACOP) ;
- que les membres du bureau ne sont pas 
représentatifs de la profession ;
- enfin, qu'aucune personne nouvelle de la génération montante n'y a été 
intégrée.
* La motion de PSYCLIHOS
* L’interview de M. Chartier 
et M. Blanchet
* Qu'est-ce qu'une Fédération de 
psychologues ? M. Gérard FOURCHER.
Quelques extraits :
... A cet effet, une fédération de psychologues s’appuie sur trois principes 
: représentativité, participation, subsidiarité. 
Jusqu’à maintenant la 
culture et la pratique associative ou syndicale des psychologues ne 
reconnaissaient que la représentativité. Or, pour que la fédération soit viable, 
il faut introduire deux autres termes ou notions : la démocratie participative 
et la subsidiarité... Compliquer pour clarifier, faute de quoi se manifeste le 
flottement conceptuel que sont l’organisation unique, l’organisation forte, 
l’organisation faible. 
La démocratie participative
On aperçoit un double niveau dans la pratique institutionnelle des 
psychologues : la démocratie représentative et la démocratie participative. 
Dans la démocratie représentative, les membres adhérents délèguent un 
pouvoir à leur organisation chargée de les représenter auprès des autorités 
publiques françaises et européennes. C’est la situation traditionnelle et 
éprouvée d’organisations historiques, le quinquagénaire syndicat national des 
psychologues (S.N.P), la centenaire société française de psychologie 
(S.F.P).
Outre cette représentation démocratique classique, les psychologues 
s’attachent tout autant à une démocratie participative et recherchent un 
service de proximité... Le meilleur exemple en est les collèges, ces 
regroupements spontanés, sui generis, des psychologues d’un même établissement 
hospitalier... Alors que dans la démocratie représentative, les psychologues se 
tournent vers l’extérieur, dans la démocratie participative, ils se tournent 
vers eux-mêmes...
La première demande une cotisation élevée à proportion 
d’actions lourdes et à distance à assurer, la seconde demande une cotisation 
modique. 
Certes, on peut abaisser les prérogatives et compétences des 
organisations historiques, rehausser celles des autres organisations, et, selon 
le principe des vases communicants, obtenir un niveau moyen. Or, nul ne sait, 
si, en rognant les ailes des grands, en allongeant les ailes des petits, on aura 
au final un organisme plus performant qu’auparavant. Tel est un des problèmes de 
cette fédération annoncée, qui, en outre, autorise qu’on y adhère et cotise 
individuellement, parallèlement à l’adhésion et à la cotisation d’organisations 
affiliées.
Un adhérent aurait-il intérêt à payer une cotisation élevée à son 
organisation locale ? N’aurait-il pas plutôt intérêt à la donner directement à 
l’échelon le plus élevé, la fédération ? Ôtant, du même coup, ses moyens et son 
indépendance à l’organisation locale. Réciproquement, on pourra préférer adhérer 
à l’organisation locale affiliée si elle est moins chère, plutôt qu’à la 
fédération...
La subsidiarité
On le sait, elle consiste à ne pas 
renvoyer à un autre échelon ce qui peut être traité au mieux au niveau où l’on 
se trouve. Ainsi ce qui se fait à l’échelon local ou spécialisé. 
Les 
organisations historiques ou généralistes ont à se défaire de celles de leurs 
prérogatives et attributions qui peuvent être mieux assurées localement ou 
régionalement, et, pour d’autres, à les transférer vers un pot commun, une 
instance supérieure qui sera reconnue d’une efficacité plus grande. Cette 
instance élue - qui reste à inventer - définit la politique générale de la 
fédération...
Plutôt que de créer un appareil a priori et de voir ensuite 
quelles tâches et compétences lui seront dévolues, il sera pertinent 
d’inventorier les missions, et d’examiner qui, a posteriori, est le mieux à 
même, à tel endroit, à tel moment, de les remplir.
Des modes d’élection 
simples et lisibles seront recherchés, échappant aux superpositions d’appareils 
et à l’illusion de représenter tout et tout le monde. Car, à l’inverse, la 
participation crée un sentiment d’appartenance et d’être écouté ; elle peut 
enrayer l’escalade d’une demande toujours plus exigeante d’une représentation 
sans doute universelle mais abstraite. En résumé, que voulons-nous ? Distinguer 
et articuler le local-régional et l’universel. Trouver un équilibre entre la 
représentation et la participation. Instituer une partie fixe et une partie 
mobile : des organes virtuels et susceptibles d’être activés, des délégations 
par missions et dossiers, limitées dans l’espace et dans le temps. 
Il 
s’agit de sortir d’attributions et d’appareils rigides, fixés une fois pour 
toutes. Il s’agit de combiner au mieux l’unité, la diversité, la souplesse de 
fonctionnement dans un monde lui-même mobile, tout en permettant un contrôle 
démocratique. Bref, des prémisses nouvelles. 
* La Fédération : en 
attendant Godot :
Quelques réactions spontanées :
Virginie 
ORSONI, SFP, Département des Applications et 
Interventions en Psychologie, secteur Santé : “... 
Mais de par son statut particulier, une fédération se doit pourtant et 
absolument d'être le reflet de tous, sans quoi elle n'a pas lieu d'exister, à 
moins d'être encore une organisation de plus, différente des autres... il me 
semble qu'il aurait plutôt fallu réfléchir à une structure qui nous rassemble, 
et des statuts qui nous ressemblent...
S'il ne faut pas confondre temps de 
réflexion avec paralysie, il ne faut pas non plus confondre action avec 
agitation stérile. Et ce, pour ceux qui nous disent que nous ne pouvons plus 
perdre de temps...” 
François GRUNSPAN : “... 
la façon dont a été organisée la transition vers la fédération est réellement 
déroutante. L’argument mis en avant a été constamment l’urgence. Urgence d’agir, 
urgence de ne pas penser. Le résultat le plus flagrant de cette manœuvre est le 
flou conceptuel qui entoure la nouvelle organisation. On voudrait nous faire 
croire qu’il ne s’agit que d’une évolution « naturelle » de la profession qui 
n’a que trop attendu son éclosion, alors qu’il est évident que des idéologies 
spécifiques la sous-tendent... L’urgence a bon dos, qui permet d’éviter 
soigneusement d’aborder ces questions... ”
René MONAMI : “... 
Ainsi, et quel que soit le groupe, le collectif, le réseau ou la fédération, il 
n'est pas pensable de réduire l'organisation d'un groupe qui se veut le reflet 
de la pratique de la psychologie à une conceptualisation "à priori"... Un champ 
toujours en mouvement, dont "la ligne de fuite" comme dirait Deleuze, est celle 
de la recherche qui tente de saisir la diversité des expériences humaines et non 
pas à les filtrer au travers d'une conceptualisation qui risque de devenir 
uniforme sous couvert d'une organisation ou d'une fédération qui ne tiendrait 
plus compte d'une pratique toujours en "devenir "... Certes, nous ne pouvons 
nous soustraire aux logiques de pouvoirs, de leurs dimensions politiques et 
économiques, par contre, elles peuvent ne pas être les logiques dominantes ou 
les concepts dominants à la structuration de notre champ... » 
Odile 
BAZALGETTE, psychologue, représentante au Conseil Syndical National du SNP : 
« A ce jour, je n’ai pas connaissance des statuts modifiés de la fédération 
adoptés par les organisations signataires lors de la réunion du 25 01 2003 . 
Mais tel qu’il se dessine, ce projet fédératif repose sur un malentendu: 
l’ensemble des psychologues souhaitait que leurs organisations se fédèrent pour 
développer des synergies, or ils voient apparaître une organisation très 
centralisée et globalisante. ... 
- L’exigence de représentativité unique 
signifierait à terme que cette Fédération, serait : 
- le seul interlocuteur 
des pouvoirs publics 
- le seul juge de la scientificité des pratiques 
- 
le seul juge de la conformité des pratiques à l’Éthique des psychologues. 
(Notons d’ailleurs que la mise en place d’une instance disciplinaire, à la fois 
juge et partie est incompatible avec le statut associatif qui n’offre pas les 
garanties juridiques nécessaires).”
Emmanuel GARCIN : “... Mais un 
plan d'abord tenu secret, puis un débat obstinément limité à l'alternative 
"fédération ou organisation unique" ont laissé s'installer un climat de 
suspicion qui a plombé le projet... Rien ne se fait sans désir. Mais rien ne 
dure sans confiance...”
Senja Stirn : « Depuis quelques mois, on 
entend : Parjure ! Trahison ! Déliaison ! ... 
Qui crie au loup ? 
Nous avons entendu parler de : 
- scissions (les libéraux du 
SNP, le départ des associations et organisations du projet de la Fédération), 
sous-entendu qu’elles sont propres aux psychologues 
- trahisons au 
sein des organisations ou au sein de la profession (= l’information qui circule 
à travers l’insupportable « perméabilité » des associations/organisations) 
- 
l’urgence 
- et, en cerise : Qui n’est pas avec nous, est 
CONTRE nous, sous-entendu CONTRE le mouvement fédératif. 
Autant de 
mauvais objets, fonctionnant parfaitement sur le registre de la 
culpabilité. 
Mais nous affirmons plutôt : 
- au-delà des institutions 
dont le fonctionnement ne peut que se trouver dans l’impossibilité de rompre 
avec la nostalgie du passé, les psychologues travaillent essentiellement au 
niveau du lien, au-delà de l’appartenance et dans le respect de nos 
différences (et non des scissions); le terrain est riche de réflexions et 
d’actions 
- la liberté d’expression est propre à la démocratie et le souci 
d’informer les collègues figure dans notre Code de déontologie 
- la pensée 
nécessite le temps - non celui qui se compte, mais celui qui compte 
- le 
désir d’unification est le fantasme le plus primaire, structurant pour la 
constitution des idéaux; qui, parmi les psychologues, serait CONTRE une 
fédération ? Toutefois, il y a eu glissement de la demande vers le désir. 
La 
Fédération représente aujourd’hui, en moyenne, 11,5% des psychologues français 
(suivant les membres déclarés à la CIR avant le vote du 19 octobre). 
Tout 
cela mérite que quelques questions soient posées : 
- au niveau de 
l’information et du débat : pourquoi l’ensemble de la profession n’a pas 
été informé des projets et pourquoi il n'a pas été largement consulté et associé 
? notamment si ladite Fédération se veut de représenter TOUTE la profession et 
TOUTE la psychologie ? 
- au niveau du temps : pourquoi une telle 
urgence ? Qui est pressé et pourquoi ? 
Pourquoi un subit vécu de panique ? 
Comme si se prendre le temps mènerait inévitablement à l’échec ? 
- au niveau 
du très délicat sujet du pouvoir et sa négation surprenante par les 
psychologues : y a-t-il eu glissement entre le pouvoir de l’Amour et l’amour du 
Pouvoir? 
- mais surtout : QUELLE EST LA DEMANDE ?
***
Lettre ouverte (du SNUipp) : Construisons ensemble 
un mouvement fédératif dans le respect de chacun. 
Nous avons 
appris la création de la Fédération française des psychologues et de la 
psychologie. Rassembler les associations et les syndicats de psychologues, 
travailler à l'unité de notre profession a toujours été notre démarche.
Notre 
syndicat syndique 15% des psychologues du premier degré et représente une force 
importante. Nous travaillons dans le groupe des six avec l'AFPS, l'ACOPF, la 
SFP, le SNES et le SNP pour une reconnaissance du statut des psychologues de 
l'Éducation nationale en conformité avec la loi de 1985 et ses décrets 
d'application.
Nous sommes pour le moins surpris que le règlement 
intérieur de la nouvelle fédération exclut d'emblée que les psychologues du 
SNUIPP-FSU (soit 400) soit représenté.
Comment prétendre rassembler les 
psychologues quand on commence à exclure les syndicats les plus représentatifs 
de l'Éducation nationale, le SNES et le SNUipp?
Pour nous, une fédération 
doit rassembler les associations et les syndicats ; nous sommes surpris que des 
adhésions individuelles soient possibles dans la nouvelle fédération. En fait, 
plutôt qu'une fédération, ne s'agit-il pas d'une organisation unique de 
psychologues ? 
Par ailleurs, le coût de l'adhésion pour les associations 
sera d'un tel niveau qu'il remettra en cause la vie même de l'association. 
Est-ce bien raisonnable ?
Une fédération doit se fixer des objectifs qui 
rassemblent :
- ouvrer au développement de la psychologie
- protéger 
le public des mésusages de la psychologie
- promouvoir l'application du code 
de déontologie
Elle n'a pas vocation à se substituer aux syndicats pour 
défendre les différents personnels.
Elle n'a pas vocation à se substituer aux 
associations qui ont ouvré au développement de la psychologie dans leur champ 
d'activité propre, par leurs publications et leur investissement militant, au 
plus près des préoccupations des collègues.
La fédération aura pour tâche 
de promouvoir et de représenter notre profession auprès des instances nationales 
et européennes. Elle ne saurait se constituer en ordre des psychologues, chargée 
de réglementer strictement les pratiques professionnelles des collègues 
psychologues.
Le processus en cours ne correspond pas à notre conception 
de la démocratie. La profession de psychologue est récente, elle est souvent 
malmenée d'un point de vue institutionnel (statuts, fonctions, .). Nous en 
sommes les premiers témoins dans le système scolaire. Le processus fédératif 
auquel tous les psychologues aspirent devrait s'appuyer sur toute la richesse et 
la diversité de la profession, sans exclusion ni exclusive, dans le respect des 
règles démocratiques du débat et des prises de décision. La légitimité et 
l'assise de la future fédération en sont les enjeux 
majeurs.
C'est 
pourquoi, nous appelons les organisations ayant participé aux travaux 
constitutifs de la FFPP, membres ou non de celle-ci a participer à une réunion 
d'échange 
au local du SNUipp
128, Boulevard Auguste Blanqui
75 
013 PARIS
le mercredi 7 mai 2003
à 17 heures 30 
Pour nous 
contacter appeler au 06.67.33.35.95
Chantal MARTINEZ (01), Jean-Michel 
GUALBERT (14), Claude BLERON (23), 
Florence SAVOURNIN (31), Catherine 
MICOULEAU (41), Françoise DALIA (64), André MARTINEZ (81), Jean-Louis VAUZELLE ( 
87), Christophe GENTAZ (89), Marie-Claude CHAMPSEIX (93), Sylvie 
GIULIANI-WARZAGER (93), psychologues du SNUIPP-FSU 
*** 
Le Congrès du SNP qui s’est tenu les 21, 22 et 23 
mars, après avoir décidé, pour l’élection du Bureau national, de passer aux 
votes non de listes constituées, mais individuellement pour chaque personne qui 
se serait présentée, a élu tous ceux qui se sont présentés (10). 
Nombre de voix obtenues :
Philippe CHIMY 
70
Michèle CLEMENT 69
Bernard BORELLI 67
Danièle HERRY 64 
Gilbert LAKANAL 61
Jacques GARRY 59
Martine BAGIEU 
55
Jérôme LUCAS 55
Alain LETUVE 51
Marie-Jeanne ROBINEAU 51
Il 
faudra attendre la mi-avril pour connaître qui, en leur sein, sera élu le 
Secrétaire général, le Secrétaire général adjoint, le Trésorier... et un 
communiqué de presse officiel.
*** 
Le CA fédéral de la FFPP aura lieu le samedi 10 mai, avec 
participation exceptionnelle des bureaux des organisations adhérentes et 
candidates. 
***
Pendant ce temps-là, M. Jean-Louis QUEHEILLARD, représentant de la Gironde au 
Congrès du SNP du mois de mars 2003, écrit (extraits):
Quoi de neuf au Congrès?
Le Congrès 2003 de Pont-à-Mousson s’annonçait comme un congrès important et 
difficile. Important parce que c’était le moment de ratifier l’adhésion du 
syndicat à la nouvelle Fédération (FFPP). 
Difficile parce que des 
critiques et des tensions graves s’étaient fait jour au sein du syndicat au 
cours du dernier mandat sur plusieurs points: Sur la manière de conduire la mise 
en place de la nouvelle fédération et sur l’avenir du syndicat dans ce nouveau 
cadre, sur la représentation des régions et départements au Conseil Syndical 
National, et de manière plus diffuse sur la direction du Bureau sortant pour son 
style jugé par une partie des adhérents et des responsables peu transparent et 
peu respectueux des opinions divergentes. Autant le préciser tout de suite, je 
faisais partie (avec, entre autres, les représentants de mon département de 
Gironde) de ceux qui portaient cette critique.
C’est pourquoi d’emblée le 
climat fut tendu, au point que le rapport d’activité du Secrétaire général 
sortant fut adopté avec seulement 59 % des voix, un score plutôt surprenant dans 
nos congrès habituellement plus consensuels. Ce désaveu partiel a eu sa 
traduction dans un vote de réforme des Statuts du syndicat, qui a adopté le 
principe d’une élection du Bureau National sur la base de candidatures 
individuelles, et non plus présentées par liste constituée autour d’un leader 
comme cela se pratiquait depuis onze ans. Mais l’équipe sortante n’a pas connu 
que des déboires: sa politique a été clairement validée sur le point capital de 
l’adhésion à la Fédération, avec l’exigence conjointe du maintien d’un pôle 
syndical fort au sein de cette nouvelle organisation.
Ce Congrès nous a 
réservé encore d’autres surprises: d’abord, dans un temps "off" en soirée, 
l’organisation d’une conférence par le juriste Yann Durmarque sur le statut 
juridique de la profession de psychologue. Le contenu de son intervention 
n’était pas une surprise pour ceux qui connaissent son ouvrage très documenté et 
argumenté: Yann Durmarque est un fervent partisan de la création d’un ordre des 
psychologues si ceux-ci veulent instituer solidement leur déontologie. Le style 
très percutant du conférencier était déjà plus inattendu. Les échanges avec 
l’assistance, à laquelle s’étaient joints des collègues de la région Lorraine 
non participants au congrès, ont duré deux bonnes heures, preuve de l’intérêt 
très vif porté à ces questions. La véritable surprise est venue le lendemain 
lorsqu’une motion d’allure discrète de la région Rhône-Alpes, amendée par 
Poitou-Charentes, PACA, et la Gironde, a proposé au vote la création d’une 
commission de travail sur la question d’un ordre des psychologues, et a été 
adoptée par une écrasante majorité. Il ne s’agit que de la création d’une 
commission, comme le syndicat en comprend déjà plusieurs sur des questions 
variées. Mais sa charge symbolique est forte, car on ne peut ignorer que l’idée 
d’un ordre professionnel est la pomme de discorde de la profession en France 
depuis la nuit des temps (des temps courts il est vrai !), celle qui défait les 
alliances plus qu’elle n’en favorise. Mais cette idée ne doit plus faire l’objet 
d’un interdit de penser comme cela a été trop souvent le cas. Souhaitons que 
cette idée dépasse l’engouement d’un soir pour le pouvoir de conviction d’un 
conférencier. Nous serons quelques-uns à y veiller, et j’ai personnellement posé 
ma candidature pour y travailler.
Le dernier jour du congrès a été, comme 
il est d’usage, le moment d’élection des instances du Bureau National et du 
Comité Technique, et encore l’occasion d’un suspense vigoureusement animé. 
Pendant un temps, on a assisté au paradoxe que trop peu de candidats étaient 
issus de la mouvance critique: absence du sens des responsabilités? conséquence 
du manque de respect ressenti par certains dans le fonctionnement des instances? 
Il était sain en tous cas que ces choses-là se disent, le congrès a aussi des 
vertus cathartiques. On a assisté finalement à une élection très "balancée", 
avec cinq élus issus du Bureau sortant, et cinq nouveaux élus qui s’étaient 
présentés individuellement. La suite de l’histoire, à ce jour, ne m’est pas 
encore connue: c’est le choix que va faire ce nouveau Bureau pour ses 
attributions de poste, et notamment pour celle de secrétaire général. Il est en 
tous cas certain, pour toutes les raisons évoquées ici, que le paysage du 
syndicat et de la profession devrait connaître de profonds changements par les 
suites de ce congrès.
Je ne peux conclure ce bref point de vue personnel 
sans renouveler des remerciements aux collègues de la région Lorraine, qui non 
seulement nous ont reçus dans le cadre superbe et majestueux de l’Abbaye des 
Prémontrés à Pont-à- Mousson, mais ont su organiser ces trois jours avec une 
compétence et une gentillesse remarquables.
12 Avril 2003.
***
"Une fédération 
usurpée"
Extraits
1. Un article 10 qui s’égare et égare
  Tout le vice de construction des statuts de la Fédération 
Française des Psychologues et de Psychologie (FFPP) se résume dans l’article 10 
qui tient en 3 lignes, alors que cet article aurait dû figurer tout au début des 
statuts et mériterait plusieurs articles si ce n’est un titre entier. Tout le 
reste, le Conseil d’administration fédéral, le Congrès, le Bureau fédéral ne 
sont qu’un habillage de l’article 10 qui lui, pourtant, reste vague. C’est 
d’ailleurs uniquement ces 3 lignes qui sont consacrées aux organisations et 
associations membres ayant une vocation nationale ! Il n’est pas étonnant 
alors que les associations hésitent à s’engager, que d’autres fassent 
dissidence.
  Ainsi, l’article se borne à déclarer que 
" la FFPP représente la discipline et la profession auprès des pouvoirs 
publics, et des organisations européennes et autres organisations 
internationales, dans le respect de la spécificité et des compétences des 
organisations membres. Elle peut déléguer une organisation pour la 
représenter ".
  La difficulté majeure réside dans le 
" respect de la spécificité et des compétences des organisations 
membres… " sans que toutefois nous sachions quelle est la spécificité 
et quelles sont les compétences en question ? Et pourtant, leur marge 
d’autonomie au sein de la fédération repose notamment sur cela - par conséquent, 
il serait essentiel de les détailler et les faire apparaître dans les statuts et 
non pas seulement dans un éventuel règlement 
intérieur.
  D’autre part, " pouvoirs 
publics " est une notion trop large qui demande à être précisée, ainsi 
que les contacts des organisations : une organisation locale aurait-elle 
affaire à un préfet de département ou de région, par exemple ? A un recteur 
d’Académie, à l’Inspecteur départemental de l’Education nationale ? A un 
président de Conseil général ?
  Toujours au sujet des 
" relations " - qu’en est-il des relations avec les représentants 
d’autres organisations syndicales ou des présidents d’organisations loi 1901 
(pouvoirs privés et non pas publics mais pouvoirs quand 
même...) ?
  Plus loin, comment se ferait la 
délégation ? Y a-t-il plusieurs sortes de 
délégation ?
  Avant toute chose, il faudrait effectuer 
d’abord une analyse des pratiques et un inventaire des relations 
publiques.
2. Un mésusage de la déontologie
  Placer la fédération sous la référence au code de 
déontologie, c’est demander trop à la déontologie. Cette dernière a pour but de 
guider la pratique et la responsabilité individuelles, non pas d’organiser 
l’équilibre des pouvoirs dans une institution !
  Il y a 
confusion grave entre la responsabilité individuelle des personnes physiques et 
la responsabilité de la personne morale !
  La personne 
morale doit être dotée de principes spécifiques : la représentation, 
la participation, la subsidiarité - qui doivent figurer en bonne 
place dans les statuts, notamment à un niveau comparable à la 
déontologie.
  Jusqu’à maintenant, la culture et la pratique 
associative ou syndicale des psychologues ne reconnaissaient que la 
représentation.
  La représentation est le fait 
d’élections et de mandats où les membres adhérents délèguent un pouvoir à leur 
organisation, chargée de les représenter auprès des autorités publiques 
françaises et européennes. C’est la situation traditionnelle et éprouvée 
d’organisations historiques, le quinquagénaire Syndicat national des 
psychologues (S.N.P), la centenaire Société française de psychologie 
(S.F.P).
  Outre cette représentation démocratique classique, 
les psychologues s’attachent tout autant à une démocratie participative 
et recherchent un service de proximité... Le meilleur exemple en est les 
Collèges des psychologues, ces regroupements spontanés, sui generis, de 
psychologues d’un même établissement hospitalier qui existent à certains 
endroits depuis une vingtaine d’années, organisés sous forme associative, 
regroupant de quelques membres jusqu’à des dizaines. Leur démocratie est 
représentative, mais surtout participative. C’est la démocratie de proximité. 
Alors que dans la démocratie représentative, les psychologues se tournent vers 
l’extérieur, dans la démocratie participative, ils se tournent vers 
eux-mêmes.
  C’est pourquoi les organisations locales sont à 
représenter au niveau de la fédération en respectant leur vie et leur vocation 
propre qui est d’animation locale associative ou collégiale ou d’action 
spécialisée, la commission nationale consultative de déontologie des 
psychologues (C.N.C.D.P) par exemple. Car une organisation locale assure mieux 
une permanence et une présence sur le terrain qu’un organe central avec des 
missi dominici. Ce qui nous introduit à la 
subsidiarité.
  Cette dernière est à la base des 
rapports entre les organisations-membres et la fédération. Elle détermine quelle 
organisation - soit l’organisation-membre soit la fédération - est mieux placée 
dans telle ou telle circonstance pour agir.
  Les organisations 
historiques ou généralistes ont à se défaire de celles de leurs prérogatives et 
attributions qui peuvent être mieux assurées localement ou régionalement, et, 
pour d’autres, à les transférer vers un pot commun, une instance supérieure qui 
sera reconnue d’une efficacité plus grande. Cette instance élue - qui reste à 
inventer - définit la politique générale de la 
fédération.
  Les statuts actuels démontrent un déséquilibre 
patent entre la base et le sommet.
  Il faut un système qui 
soit lisible par tout le monde et qui se fonde sur cet équilibre entre la base 
et le sommet.
  Plutôt que de créer un appareil a priori et de 
voir ensuite quelles tâches et compétences lui seront dévolues, il sera 
pertinent d’inventorier les missions, et d’examiner qui, a posteriori, est le 
mieux à même, à tel endroit, à tel moment, de les 
remplir.
  Des modes d’élection simples et lisibles seront 
recherchés, échappant aux superpositions d’appareils et à l’illusion de 
représenter tout et tout le monde. Car, à l’inverse, la participation crée un 
sentiment d’appartenance et d’être écouté ; elle peut enrayer l’escalade d’une 
demande toujours plus exigeante d’une représentation sans doute universelle mais 
abstraite.
  D’autre part, les rapports entre le SNP et les 
autres organisations et l’organisation centrale doivent faire l’objet d’un 
traitement spécifique puisqu’il s’agit de droit syndical combiné à du droit 
associatif. Là aussi, voir en termes de subsidiarité comme point de 
départ.
3. Une construction juridique approximative
  Tout d’abord, une remarque : Que viennent faire 
les journées de formation (article 13 - Congrès de formation) dans un 
Titre IV, consacré aux instances de la fédération ?
  En 
ce qui concerne le Bureau, n’y aurait-il pas avantage à avoir un Bureau 
restreint ne dépassant 5 personnes afin de faciliter des concertations 
téléphoniques puisqu’il " gère au quotidien l'activité de la 
FFPP " ? Et un Bureau fédéral élargi à 9 - 12 pour des séances 
plénières dont les objets seraient préalablement 
définis ?
  Plutôt qu’un représentant de l’éthique, 
pourquoi ne pas proposer des représentants des grands types d’exercice privé, 
public, libéral ? Dans le même ordre de remarques, la répartition des 
" portefeuilles " au sein du Bureau est instructive. Il y aurait lieu 
de " laïciser " le bureau et peut-être d’y mettre des membres 
permanents (comme en Allemagne). En quoi une formation de psychologue 
donne-t-elle compétence à être trésorier ou de gérer la communication ? 
Pourquoi pas un laïc rémunéré à cette place ?
  Pour ce 
qui est de la CNCDP (Commission nationale consultative de Déontologie des 
psychologues), il est évident que l’éthique et la déontologie requièrent une 
indépendance, une pensée longue et une décision lente qui ont peu à faire dans 
un organe exécutif décisionnel. Le temps de la réflexion éthique et le temps de 
la décision exécutive sont différents.
4. Un temps pour présider et un temps pour gérer
  Quelles sont leurs attributions respectives au sein 
du bureau ?
  De quoi le secrétaire général est-il 
secrétaire général ?
  Le président de la fédération 
doit-il se mêler de la " gestion du quotidien " ? Ne 
faudrait-il pas plutôt qu’il prenne ses distances et gère uniquement quelques 
grands dossiers ? Ne devrait-il pas être au-dessus de la mêlée ou à côté, 
le représentant ou le garant (mot qui fait florès !) de l’unité de la 
fédération alors que les nécessités de l’action sont fatalement source de 
divisions ? Ce rôle majeur de représentation (neutre et bienveillante) doit 
être défini de sorte que le poste soit occupé par une personnalité pourvue d’une 
certaine notoriété et non dépourvue de talents 
diplomatiques.
  Ceci notamment du fait que le président 
représente la capacité de la fédération à se dégager des appartenances d’origine 
qu’il s’agisse de secteurs public, privé ou libéral, mais aussi d’appartenance 
d’orientations ou d’obédiences.
5. De la Santé à l’Education : un choc des 
cultures
  L’histoire nous montre qu’aussi longtemps que le SNP 
a été une organisation à l’échelle de quelques centaines à un millier 
d’adhérents et centré principalement sur la santé publique, une certaine 
cohésion a précédé les statuts, voire a suppléé à leurs insuffisances. C’était 
alors l’époque familiale ou des arrangements entre amis. La réussite de l’action 
portée par quelques-uns a pu souvent s’apparenter au miracle. Cette époque est 
révolue.
  Il faut désormais accueillir plusieurs milliers 
d’adhérents. La Fédération en est à 4 000 membres environ et même en ayant 
10 000, cela ne représenterait qu’un tiers, voir qu’un quart de l’effectif 
de la profession. Le nombre de psychologues a considérablement augmenté, ceci en 
concordance ou suite à d’autres développements plus importants encore - de 
nouveaux secteurs d’activité, d’autres modes d’exercice (le libéral notamment, 
qui sort de la confidentialité) et d’autres organisations aux statuts 
disparates.
  C’est la psychologie elle-même qui, depuis 
quelques années, démultipliée à l’infini, a changé 
d’échelle.
  Et en face de tels changements que voit-on ? 
Une fédération qui en dépit de cela, reconduit, répète l’ancien modèle (SNP, 
SFP) - il n’y a que l’appellation qui change. C’est son écueil majeur : 
d’identifier la fédération à l’une ou l’autre de ses 
composantes !
  Et pourtant, un changement a bien eu lieu, 
notamment au niveau de deux rapprochements : le rapprochement entre le SNP 
et l’université (SFP, AEPU) d’une part, et le rapprochement entre le SNP et la 
psychologie scolaire d’autre part. Le premier rapprochement s’est illustré à 
l’occasion des Etats généraux de la psychologie de 2001, le second avec 
l’intégration du SPEN dans le SNP.
  Ces deux faits signent 
l’arrivée de la Fonction publique d’Etat (ministère de l’Education nationale) 
auprès de la Fonction publique hospitalière (ministère de la Santé) jusque-là 
dominante au travers du SNP.
  Et à travers cela, un autre mode 
de relations : le ministère de l’Education a une tradition de relations 
pyramidales dans ses relations internes, tandis que le ministère de la Santé et 
la direction des hôpitaux ont eu à faire face à des établissements de santé 
autonomes dans la gestion des personnels. Les modèles culturels de ce dernier 
pèsent encore aujourd’hui au niveau de la construction de la 
profession.
  L’expression la plus récente de ces 
développements se retrouve d’ailleurs dans la constitution du bureau provisoire 
de la fédération : le SNP dont le noyau historique est la santé est devancé 
par l’éducation qui relève de la fonction publique d’Etat. Cette évolution 
marque l’aboutissement d’un rapprochement entre l’université et les praticiens 
commencé dès avant 1990. En revanche, ce qui reste préoccupant c’est 
l’assimilation possible entre la fédération et la tendance de son instance 
exécutive.
6. De la diversité à la dispersion
  Une décentralisation (ou une déconcentration) est 
certes nécessaire, mais la lecture des statuts propose plutôt une dispersion, 
une foule de critères hétéroclites.
  D’abord autour de 
l’adhésion - pourquoi les individus adhéreraient-ils à une organisation 
s’ils peuvent accéder directement à la Fédération ? La Fédération organise 
donc elle-même la concurrence qu’elle aura à gérer 
ensuite...
  Et de l’autre côté, pourquoi les individus 
paieraient-ils une cotisation élevée à la Fédération alors qu’ils peuvent 
cotiser à un prix bien plus modeste au niveau des Collèges par exemple dont ils 
ont l’habitude et au niveau d’autres associations qui assurent la défense de la 
profession au niveau local, voire régional ?
  Trouver un 
équilibre entre la représentation et la participation est essentiel. Il faut 
instituer une partie fixe et une partie mobile : des organes virtuels et 
susceptibles d’être activés, des délégations par mission et dossier, limités 
dans l’espace et dans le temps. Il s’agit de sortir d’attributions et 
d’appareils rigides, fixés une fois pour toutes. Il s’agit de combiner au mieux 
l’unité, la diversité, la souplesse de fonctionnement dans un monde lui-même 
mobile, tout en permettant un contrôle démocratique. Bref, des prémisses 
nouvelles.
  Il n’y a pas lieu de regretter l’organisation 
unique ou autre centralisme démocratique, qui aurait eu pour effet de 
déclencher, à terme et par réaction, un nouveau pullulement 
d’organisations.
  La fédération se donne pour but de 
" rassembler " la dispersion. On peut aussi penser que c’est la 
dispersion qui l’emportera sur le rassemblement car elle touche aussi bien la 
constitution formelle que les contenus. La dispersion pourrait avoir pour effet 
d’entraîner la nécessité d’un exécutif fort faisant le lit de l’autoritarisme. 
L’équilibre entre la base et le sommet est-il bien le bon ?
Un monopole organisationnel improbable
  Il n’est pas certain que la profession puisse être 
gérée par une seule organisation principale, fût-elle une organisation 
d’organisations.
  Une autre architecture, dans une autre 
logique pourrait tout à fait être pensée - où une même organisation n’aurait pas 
tous les rôles et ne toucherait pas les mêmes 
interlocuteurs.
  D’autres organes ou organisations pourraient 
être mises en place comme :
    - Une conférence des 
représentants de collèges des hôpitaux.
    - Un organe 
interministériel ou conseil supérieur des psychologues ou autre 
appellation.
    - Une CNCDP réformée et indépendante de 
toute organisation et toute instance, en vue de recenser les pratiques, les 
litiges sur le mode du contradictoire, fournir un avis sur les pratiques après 
analyse...
    - Peut-être un ordre professionnel, en 
définissant au préalable l’exercice professionnel. Ce dernier point suppose une 
réflexion particulièrement complexe à mener.
  Certes, il faut 
du courage pour se priver d’un pouvoir unique, idéalisé, uniforme. Mais, 
justement, le psychologue s’appuie sur ce dont il se prive. Seul moyen 
pour créer les conditions d’une négativité, d’une ouverture, d’une dialectique. 
Il serait judicieux que cela se traduisît aussi dans l’organisation de la 
profession.
***
Extraits recueillis par Mme Senja STIRN, avec l’aimable 
collaboration de l’auteur, M. Gérard FOURCHER *, à partir de ses écrits 
et publications :
Projet de statuts de la Fédération. Commentaires. 
Mars 2001.
Remarques décousues et perspectives erratiques sur l’état et le 
développement de la profession. Juillet 2002.
Psychologues et Psychologie. 
Etat des lieux de la profession.
Organisation de la profession. Commentaires 
II. Juillet 2002.
Organisation de la profession. Commentaires IV. Juillet 
2002.
Qu’est-ce qu’une Fédération de psychologues ? In Journal des 
psychologues, mars 2003.
Créer un Livre IV bis, " Psychologues " au 
Code de la Santé ? In Journal des psychologues, juin 2003.
Le 15 juin 
2003
* Psychologue au centre hospitalier de 
Cholet
   Chargé d’enseignement à l’Institut de psychologie et 
de sociologie appliquées (UCO, Angers)
   Docteur en 
philosophie
   Membre du groupe rédactionnel du Code de 
déontologie des psychologues
SOURCE : Site de la SFP (Société Française 
de Psychologie) http://www.sfpsy.org/ 
***
SOURCES : 
Commentaires de Gérard Fourcher, 
juillet 2002
Site SFP
Site SNP
Site psychologues.fr
Sites des 
organisations/associations membres de la CIR
Journal des psychologues : 
novembre 2002, décembre 02/janvier 2003, février et mars 
2003
Infospsycho
Envois personnels
***
Pour toute diffusion, mentionner les 
sources - et notamment celles qui sont citées dans ce Dossier, ainsi que celle 
du 
Réseau national des psychologues.
c/o Réseau des psychologues
le 26 juin 
2003
# Réseau national des psychologues